Centrafrique : quand le groupe 3R conteste la présence des FACA dans la Nana-Mambéré et l’Ouham-Péndé.
Déployés depuis un mois dans la Nana-Mambéré et l’Ouham-Péndé, des soldats de l’armée nationale, appuyés par une centaine des mercenaires russes, ne sont pas les bienvenus, en tout cas pour la faction radicale du groupe 3R qui ne cesse de monter des embuscades contre eux.
Si les habitants de Paoua et de Bouar apprécient énormément la présence des soldats FACA dans leurs villes, ceux des villages environnants, par contre, redoutent les effets négatifs de cette présence massive des FACA qui ne sont que basés dans des grandes villes.
Les rebelles, des 3R comme de la Séléka quant à eux, patrouille inlassablement dans les communes environnantes pour commettre des crimes, sachant très bien que les forces de l’ordre ne seront pas présentes sur le lieu en moins de 24 heures.
D’ailleurs dans la Nana-Mambéré, les rebelles du 3R, très sensibles aux rumeurs qui tournent en boucle à chaque fois dans la région que les FACA et les Russes vont bientôt atterrir dans leurs zones d’influence,ne cessent de tendre des embuscades partout dans l’espoir de mettre en déroute les FACA. Malheureusement pour eux, leurs mouvements dans les villages ne font que fuir la population qui ne manque pas d’alerter les autorités militaires de la Nana-Mambéré.
Même si aucun affrontement militaire n’est signalé entre les FACA et les rebelles du 3R, la population de Nana-Mambéré apprécie au fond du cœur la présence de l’armée nationale sur plusieurs points, notamment la suppression des droits de passages payés par les automobilistes et motocyclistes aux checkpoints érigés à l’entrée et la sortie de la ville de Bouar.
Alors, beaucoup se demandent si les autorités judiciaires de la Nana-Mambéré vont-elles profiter de la présence des soldats FACA pour interdire et renforcer le contrôle du transport des passagers par des camions des marchandises sur l’axe Bouar-Garouaboulaye ?
Rappelons que sur ce qaxe routier, on ne cesse de déplorer au moins une dizaine des cas d’accidents mortels dus au transport des passagers sur des camions lourds remplis des marchandises pourtant interdits par le Procureur de Bouar, mais non respecté.
Bouar, Gervais Lenga pour CNC.