Centrafrique : Pourquoi la baisse de 50 FCFA du prix des carburants à la pompe, après une hausse de plus de 500 FCFA, déçoit tous les Centrafricains

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Pourquoi la baisse de 50 FCFA du prix des carburants à la pompe, après une hausse de plus de 500 FCFA, déçoit tous les Centrafricains

 

Centrafrique : Pourquoi la baisse de 50 FCFA du prix des carburants à la pompe, après une hausse de plus de 500 FCFA, déçoit tous les Centrafricains
station essence Total 4e arrondissement de bangui

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Malgré une baisse de 50 FCFA du prix des carburants, les Centrafricains, touchés par une hausse de plus de 500 FCFA, dénoncent une mesure insuffisante.

 

Une réduction qui ne compense pas la hausse de 2023

 

En 2023, le gouvernement centrafricain a augmenté les prix des carburants de plus de 500 FCFA par litre, provoquant une flambée des coûts dans tout le pays. Les prix des transports, des denrées alimentaires et des services ont grimpé, rendant la vie quotidienne insupportable pour beaucoup. Aujourd’hui, la baisse annoncée de 50 FCFA pour l’essence (de 1 100 à 1 050 FCFA), le gasoil (de 1 300 à 1 250 FCFA) et le kérosène (de 800 à 700 FCFA) est loin de réparer les dégâts. Cette réduction, effective à partir du 5 mai 2025, ne ramène pas les prix à leur niveau d’avant 2023, laissant les ménages dans la précarité.

 

Le gouvernement présente cette mesure comme une réponse aux difficultés des citoyens. Mais les Centrafricains se demandent pourquoi l’État a attendu si longtemps pour agir, alors qu’il connaissait les conséquences de la hausse initiale. Cette inaction pendant deux ans montre un manque d’anticipation et une distance avec les réalités du pays.

 

Une décision imposée par le FMI

 

La baisse des prix n’est pas une initiative spontanée du gouvernement. Le Fonds monétaire international (FMI) a suspendu son aide financière en 2024, exigeant une révision des prix des carburants et une meilleure gestion économique. Après avoir résisté, le gouvernement a cédé sous la pression. Cette mesure est donc une obligation extérieure, pas un choix pour soulager la population. Pourtant, le ministre de l’Énergie, Arthur Bertrand Piri, attribue la décision au président, dans une tentative de la faire passer pour une action volontaire. Cette communication ne trompe personne.

 

Un don de carburants russes entouré de soupçons

 

L’annonce coïncide avec l’arrivée de 34 millions de litres de carburants, présentés comme un don de la Russie. Mais ce don soulève des questions. Des informations circulent sur des liens troubles avec des réseaux russes, et le rôle de la société camerounaise Neptune Oil, qui domine la distribution des carburants, interroge. Pourquoi une entreprise étrangère contrôle-t-elle un secteur aussi important ? L’absence de transparence dans ces arrangements renforce les doutes sur la gestion des ressources pétrolières.

 

Une communication qui aggrave la frustration

 

Le gouvernement affirme que cette baisse montre son souci des Centrafricains. Mais après avoir imposé des taxes sur les communications, les transactions financières électroniques et d’autres services, cette réduction de 50 FCFA semble dérisoire. La tentative de présenter cette mesure comme un geste présidentiel, à des fins électorales, est mal accueillie. Les citoyens, épuisés par les hausses de prix et les taxes, ne veulent pas de discours, mais des actions concrètes.

 

Des problèmes plus profonds ignorés

 

La baisse des prix des carburants ne résout pas les difficultés structurelles du secteur énergétique. La Centrafrique dépend des importations, souvent perturbées par des problèmes logistiques et financiers. Les revendeurs informels, qui ignorent les prix officiels, continuent de dicter leurs tarifs. Les routes en mauvais état et les taxes illégales imposées par les forces de l’ordre sur les véhicules maintiennent les coûts de transport élevés. Sans réformes de fond, cette mesure risque de n’avoir qu’un impact limité.

 

Les citoyens et transporteurs expriment leur mécontentement

 

Les syndicats de transporteurs reconnaissent la baisse, mais la jugent insuffisante. Ils demandent la suppression totale des checkpoints des forces de l’ordre sur les routes et des améliorations des routes pour baisser réellement les coûts. Les habitants, eux, sont amers. « Ils nous ont pris plus de 500 FCFA et nous rendent 50 FCFA. C’est une plaisanterie », déclare un commerçant de Bangui. Cette frustration reflète un sentiment général d’abandon….

 

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