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Centrafrique : Nana-Mambéré, les ONG nationales se plaignent de la FAO.

 

 

Centrafrique : Nana-Mambéré, les ONG nationales se plaignent de la FAO.

 

 

Bouar, 13 juillet 2018 (CNC) –

 

Depuis quelques mois dans la Nana-Mambéré, certaines ONG locales qui fournissent habituellement des semences à la FAO se plaignent de l’attitude de celle-ci. En cause, la non-validation ce dernier temps par la FAO des semences produites par les cultivateurs locaux.

 

À en croire aux affirmations de certaines ONG locales, chaque année, à l’approche de  chaque saison agricole, ARNG, CDAP et bien d’autres , qui reçoivent chaque année la commande des semences de la part de la FAO qui, à son tour, les redistribue aux cultivateurs dans d’autres régions du pays pour la campagne agricole. Entre temps, les ONG locales, pour se préparer à avoir la quantité suffisante demandée habituellement par la FAO, se tournent auprès des cultivateurs locaux pour récolter des semences sous la promesse du paiement après la livraison à leur cliente qui n’est autre que la FAO. Sauf que depuis près de deux ans, les choses ne marchent plus comme avant.

En décembre 2017, la FAO, qui devrait passer sa nouvelle commande auprès de ses fournisseurs habituels dans la région, préfère aller voir ailleurs dans d’autres pays pour les mêmes produits sous prétexte que les semences présentées par la CDAP, l’ARNG et autres sont de mauvaise qualité alors que l’agence centrafricaine pour le développement agricole (ACDA) certifie le contraire.

Cependant, les 70 tonnes d’arachides et 75 tonnes de maïs stockées par exemple par l’ONG CDAP ne trouvent plus de preneur. C’est d’ailleurs le cas de l’ARNG et bien d’autres dans la Nana-Mambéré et l’Ouham-Péndé.

Au même moment, des informations circulent que la FAO se tourne vers des fournisseurs congolais et camerounais pour s’approvisionner en semences.

Alors, à quoi sert la promotion agricole prônée par la FAO ? À la fin, on est premier à dire qu’en Centrafrique on ne produit pas assez…

 

Contactés par CNC, certains responsables de la FAO rejettent en bloc cette fausse accusation.

Selon eux, la FAO ne traite pas directement avec les ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES (ONG) pour s’approvisionner en semences. Par contre, il y’a des règles et des procédures à respecter en matière d’appel d’offres. Or, « les ONG dont vous avez cité ne font pas partie de la liste de nos fournisseurs habituels. Peut-être elles fournissent nos fournisseurs, qui, à leur tour, traitent avec la FAO», a expliqué l’un des responsables de la FAO Centrafrique.

Cependant, certaines informations discrètes circulent que beaucoup des fournisseurs locaux qui traitent directement avec la FAO créent souvent leur propre ONG pour faire ce genre de jeu qui n’est pas conforme à la règle de la FAO.

Pour l’heure, les cultivateurs qui ont fourni les semences aux ONG locales perdent patience et montent en créneau pour demander leur paiement. Le problème, avec plus de 100 millions de dettes sur elles, comment remboursent-elles leur dette envers les cultivateurs locaux ? Que vont devenir les semences stockées par les ONG locales dans leur entrepôt ?

Une situation bien plus difficile à gérer non seulement par la FAO, mais aussi par les Associations et Organisation non gouvernementale nationale qui font, en quelque sorte, la promotion de notre agriculture.

 

Copyright2018CNC.

 

Par : Gervais Lenga, CNC.

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