Le nouveau Premier Ministre n’est pas aimé par les principaux acteurs de la crise centrafricaine.
Le nouveau Premier Ministre a pris fonction le jeudi 14 Août. Il tente de former un gouvernement dans un contexte très difficile.
Mahamat Kamoun est musulman. Il est le premier homme de cette religion à occuper ce poste en République centrafricaine. Sa nomination par la présidente de la transition est intervenue dans le cadre des accords de cessations des hostilités, signés à la fin du mois de juillet à Brazzaville (Congo). Ironie du sort, la Séléka, groupe armé composé de musulmans refuse de participer au gouvernement d’union.
Les chances du nouveau Premier ministre sont très réduites, dans le contexte polarisé de la RCA. Rejeté par une partie de la classe politique et des groupes armés, Mahamat Kamoun a été ouvertement désavoué dès sa désignation par le médiateur congolais et la France. Ces acteurs auraient leur propre candidat pour ce poste, qu’ils n’ont pas réussi à imposer à la présidente Catherine Samba-Panza. Cette attitude de condescendance ne peut que fragiliser le chef du gouvernement choisi par le chef de l’Etat centrafricain.
S’il vient à voir le jour, rient ne peut garantir que le futur gouvernement fera long feu. Les solutions pour la paix en République centrafricaine paraissent peu crédibles, dans un pays marqué par des velléités sécessionnistes de la Séléka, où la communauté internationale menée par la France tente de maintenir les dépouilles d’un Etat introuvable.
Les protagonistes de la crise centrafricaine ont signé un accord de paix en Juillet, à l’issue d’une négociation sous l’égide du président congolais Denis Sassou N’guesso. Bien que favorablement accueilli par la population, le cessez-le-feu n’est pas respecté sur le terrain.
K.K.A. pour le tempstg.com