L’opposition dénonce un pillage organisé des ressources naturelles
Bangui, CNC. L’opposition centrafricaine, réunie au sein du Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution du 30 mars 2016 (BRDC), tire la sonnette d’alarme. Elle accuse le gouvernement de Faustin-Archange Touadéra de bradage des ressources naturelles du pays et dénonce une nouvelle Constitution taillée sur mesure pour faciliter ce qu’elle qualifie de “ pillage organisé des ressources naturelles“.
pillage des ressources naturelles : Un trésor national livré aux appétits étrangers.
L’ancien premier ministre Martin Ziguélé, président du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) et porte-parole du BRDC, n’y va pas par quatre chemins : “Au centre de notre pays, dans la Ouaka, notamment à Ndachima, il y a la plus grande mine d’or d’Afrique centrale qui a été confiée au groupe russe Wagner, qui l’exploite à volonté. D’après ce qu’on a appris, même le ministre des mines a été là-bas, les Wagner l’ont chassé. Ces russes ne paye pas un centime de ressources à l’État”.
Cette situation, selon l’opposition, n’est que la partie émergée de l’iceberg. Maître Nicolas Tiangaye, président du CRPS, enfonce le clou : “Vous ne pouvez pas imaginer lorsque ce pétrole arrive en Centrafrique, une bonne partie des ressources sont partagées entre trois personnes au sommet de l’État”.
Une Constitution sur mesure pour faciliter le pillage des ressources naturelles?
Le BRDC pointe du doigt la nouvelle Constitution adoptée en 2023 comme l’instrument juridique de cette dilapidation. Maître Crépin Mboli-Goumba, coordinateur du BRDC, explique : “L’article 60 de la constitution de 2016 constituait une garantie pour nous, les Centrafricains, pour l’exploitation de nos richesses minières, nos richesses naturelles. […] On a chassé Karim Meckassoua et on a mis en place une nouvelle constitution dans laquelle il n’y a plus ce contrôle”.
L’opposition dénonce la suppression du contrôle parlementaire sur les conventions liées aux ressources naturelles, ouvrant la porte à tous les abus, notamment le pillage des ressources naturelles de notre pays, selon elle.
Pillage des ressources naturelles : un appel à la transparence.
Face à cette série du pillage des ressources naturelles de notre pays, le BRDC exige la publication intégrale de toutes les conventions signées par l’État centrafricain concernant l’exploitation des ressources naturelles. “Nous demandons la transparence totale. Le peuple centrafricain a le droit de savoir comment ses richesses sont gérées”, martèle Martin Ziguélé.
L’opposition appelle également à un audit international indépendant de tous les contrats miniers et pétroliers en cours. “Nous voulons savoir exactement ce qui rentre dans les caisses de l’État et ce qui part dans des poches privées”, insiste Maître Tiangaye.
Des conséquences désastreuses pour le pays.
Selon le BRDC, cette gestion opaque des ressources naturelles a des répercussions dramatiques sur l’économie du pays. Mahamat Kamoun, ancien Premier ministre, dresse un constat alarmant : “Vous connaissez le taux de croissance ? Le PIB de la RCA à la fin 2023, on est à 0,5. Donc il y a un rythme, il y a le ralentissement avéré des activités économiques”.
L’opposition accuse le gouvernement de priver le pays de ressources vitales pour son développement, préférant enrichir une poignée d’individus au détriment de la population.
Pillage des ressources naturelles : le cri d’alarme de l’opposition pour l’avenir.
Martin Ziguélé conclut par une mise en garde solennelle : “Nous ne sommes que cinq millions et nous sommes pauvres à côté de ce sac d’or. Parce que tout simplement, il existe des économies dans notre pays, une économie officielle dont les ressources vont au budget et une économie underground qui sert à financer toutes ces lobby que vous voyez là”.
Le BRDC appelle la communauté internationale à se saisir de la question et à exercer une pression sur le gouvernement centrafricain pour mettre fin à ce qu’il considère comme un pillage organisé des ressources du pays.
Alors que la République centrafricaine continue de figurer parmi les pays les plus pauvres du monde malgré ses richesses naturelles, la question de la gestion transparente et équitable de ces ressources s’impose comme un enjeu majeur pour l’avenir du pays. Le débat ne fait que commencer, et l’opposition promet de ne pas lâcher prise sur ce dossier explosif du pillage des ressources naturelles de nos richesses .
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