Bouar (République centrafricaine )| CNC – Les travaux de route, tronçon Baoro-Bouar, exécutés par la société française SOGEA-SATOM depuis début 2018 s’enlise de plus en plus. Avec un délai initial d’exécution de 18 mois épuisés, les travaux ne sont exécutés qu’à un taux estimatif de moins de 30% seulement. Que s’est-il passé ?
Même si certains entourages du chef de l’État Faustin Archange TOUADERA affichent désormais plus clair leur impatience de voir terminer ces travaux de bitumage de route tronçon Bouar-Baoro avant la prochaine campagne électorale de 2020, sur le terrain par contre, c’est l’amateurisme de certains cadres de SATOM qui est pointée du doigt, non seulement par les populations locales, mais aussi par certains ingénieurs du ministère des Travaux publics qui, après leur enquête sur le terrain, doutent sérieusement des compétences du bon m’ombre des techniciens recrutés par SOGEA-SATOM dans certains pays frères d’Afrique.
À ce jour, selon des sources internes, SOGEA-SATOM-Bouar compte environ 70 techniciens étrangers, dont 28 Camerounais, recrutés exclusivement en dehors de la République centrafricaine. Parmi eux, un certain Togo, Malien d’origine, conducteur de niveleuse à la base, est nommé du jour à lendemain conducteur des travaux, un poste hautement technique qui nécessite une compétence avérée en la matière.
Sur le chantier, c’est la confusion totale. Chaque technicien tente de dicter ses propres directives, souvent très contestées par leurs collègues ouvriers qui en doutent sérieusement de sa pertinence.
D’après certains observateurs nationaux, le ministère des Travaux publics doit nécessairement intensifier son contrôle sur le terrain afin de contraindre SATOM à respecter son cahier de charges conformément aux directives indiquées.
Pour de nombreux Centrafricains, il ne fait aucun doute, la société SOGEA-SATOM prouve ses limites, voire son incompétence à réaliser des travaux de telle intensité en République centrafricaine.
Malgré un délai de quatre mois supplémentaires qui lui avait été attribué, le tronçon Baoro-Bouar n’est pas près d’être remis à l’État centrafricain avant les élections de 2020 comme souhaitent certains proches du chef de l’État qui comptent le capitaliser dans les actifs de son quinquennat.
Sur le terrain, les accidents se multiplient à cause de la degradation de cette route.
Rappelons que le coût initial de ces travaux de route est estimé à environ 37 milliards de francs CFA financés intégralement par l’Union européenne.
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