« Tout travail mérite sa juste récompense », dit l’adage populaire. C’est chose faite pour
certains de nos officiers et soldats des Forces armées centrafricaines (FACA), honorées récemment par la publication du décret de nomination au grade supérieur, publié par le Ministère de la Défense Nationale et de la reconstruction de l’Armée.
Samedi dernier était jour de fête dans les garnisons de la Zone de Défense Nord-Ouest, à Bangui comme à Bouar. De brillants cortèges festifs emportaient les soldats centrafricains, sanglés dans leurs uniformes de parade, resplendissant comme le flamboyant en fleur, vers les casernes de Bangui, au camp Kassaï ou encore au Bataillon du Génie. La bonne humeur rayonnait de tous les visages. Était-ce un repas de noce ? Une fête de famille ? La « grande muette » s’accordait le répit dans ses efforts de refondation d’une armée moderne, pluri-ethnique et républicaine pour honorer les siens promus au grade supérieur.
La remise des galons s’est fait dans la fierté et la joie partagée, après lecture du décret de nomination, en présence des autorités civiles et militaires. Le Chef d’État-major des Armées (CEMA), le général Zéphyrin Mamadou, a déclaré à ses soldats, au camp Kassaï, dans son discours de circonstance : « Je tiens à rappeler que l’État-major des armées en procédant à la remise de ces galons voudrait donner confiance aux officiers, sous-officiers et hommes de rang afin de renforcer leurs capacités. (…) Je tiens à rappeler dans ce contexte, le récent déploiement des FACA qui ont reçu un accueil chaleureux des populations dans toutes les villes de nos préfectures. (…) Vous savez aussi que notre armée est en train de se mettre sur pied et doit assurer fidèlement ses engagements face au peuple centrafricain. Elle a donc besoin de la bonne volonté des centrafricains de tous les horizons et l’appui inconditionnel de la Communauté Internationale. »
Les célébrations ont eu un retentissement mérité à Bouar, au premier Bataillon d’Infanterie Territoriale (BIT 1) qui s’est distingué dans les opérations à la frontière du Cameroun, avec la MINUSCA, après les exactions des coupeurs de route mercenaires du FDPC contre les convois de camions indispensables au ravitaillement en denrées de la capitale. Les soldats du BIT 1 avaient alors étrenné les véhicules Toyota rutilants offerts par les États-Unis. Ont également honoré de leurs présences le président de la cour de Justice, les notables de la ville, les représentants de la police et de la gendarmerie, et les instructeurs français du Centre d’Instruction et d’Entraînement de Bouar (CIEB), venus partager leur haute expérience du combat moderne.
Une belle journée à l’honneur de nos valeureux soldats qui font la fierté des compatriotes !
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