Centrafrique : Les enseignants du fondamental menacent la grève face à des indemnités en deçà des promesses gouvernementales
Bangui, 31 janvier 2024 (CNC) – La scène éducative en République centrafricaine est secouée par des tensions croissantes alors que la plateforme dynamique des Fédérations des enseignants du Fondamental 1 et 2 rejette avec véhémence la proposition gouvernementale d’ajouter 5000 francs aux indemnités de craie. Innocent Kereguélé, coordinateur de la plateforme, a exprimé lors d’une conférence de presse à Bangui que cette décision pourrait conduire à une grève imminente si le gouvernement persiste dans son plan. Cette situation soulève des préoccupations quant à la confiance entre les enseignants et les autorités, mettant en lumière des promesses non tenues et des revendications insatisfaites.
Les enseignants du Fondamental 1 et 2 étaient initialement promis une augmentation de 10 000 francs sur leurs indemnités de craie, mais le gouvernement a réduit cette somme à 5000 francs. Cette décision a été perçue comme une trahison par les enseignants, suscitant des réactions vives au sein de la plateforme syndicale. Innocent Kereguélé a souligné que cette diminution était incompréhensible, notamment après avoir alimenté des attentes élevées par des déclarations antérieures.
La plateforme a déposé plusieurs revendications, notamment des augmentations substantielles des indemnités de crédit, de logement, de transport, et des avantages pour les chefs de service et les directeurs d’école. La déception des enseignants s’étend au-delà de la simple question monétaire, touchant des aspects essentiels de leurs conditions de travail.
Les enseignants insistent sur l’importance de l’intégration en grand nombre, un point sur lequel le gouvernement est appelé à agir plutôt que de décevoir davantage la communauté éducative. Les doutes suscités par le changement abrupt des promesses initiales ont conduit à une demande claire : différer le versement des 5000 francs et revoir à la hausse le quota d’intégration.
L’absence d’un protocole d’accord formel accentue la méfiance des enseignants envers les engagements gouvernementaux. Ils soulignent que la situation actuelle démontre le besoin urgent d’une entente officielle pour garantir le respect des promesses faites.
La menace imminente de grève des enseignants du Fondamental 1 et 2 met en lumière les défis persistants dans le secteur éducatif centrafricain. La déception quant aux promesses non tenues du gouvernement exige une réflexion critique sur la manière dont les engagements sont formulés et respectés. L’issue de cette crise déterminera non seulement le sort des indemnités de craie, mais aussi la confiance fragile entre les enseignants et les autorités, appelant à une résolution rapide et équitable pour le bien de l’éducation nationale.
Par Prisca VICKOS
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