CENTRAFRIQUE : LES DEPUTES ET RESSORTISSANTS DE LA OUAKA ET DE LA HAUTE-KOTTO TRES REMONTES CONTRE LE GOUVERNEMENT ET LA MINUSCA.
Bangui, le 3 avril 2017.
Par : Herman THEMONA
Plus de 1800 maisons incendiées, plus 800 personnes à majorité enfants et femmes assassinées dans la commune de Danga-Gboudou (Sous-préfecture de Bambari) et à Ndaba dans la Sous-préfecture de Bria (axe Yalinga). Voilà la triste réalité de la désolation que sème les groupes armés de l’UPC d’Ali DARAS et du FDRPC de Nouridine Adam dans ces deux préfectures. Cette situation a provoqué l’ire des députés et ressortissants des deux préfectures résidents à Bangui qui se sont réunis en concertation d’urgence samedi 1er avril 2017 à l’hémicycle de Assemblé Nationale.
Que faire pour que les populations de la Ouaka et de la Haute-Kotto retrouve la quiétude et vivent en paix pour vaquer à leurs occupations quotidiennes ? Voilà la principale préoccupation des plus de deux cents ressortissants de la Ouaka et de la Hute-Kotto, réunis ce jour au tour de 4 députés sur 10 que compte la Ouaka et la Haute-Kotto.
Cette préoccupation a été vivement exprimée par presque les 2/3 de l’assistance qui ont manifesté prendre la parole. Tous ont dénoncé avec rage l’incompétence et le manque de volonté de la Minusca à accomplir son mandat dont le terme principal est la protection des populations civiles sans armes et sans défense contre les groupes armés. Ils ont taxé la Minusca de complicité dans les attaques et assassinats perpétrés contre les populations d’Agoudoumanga (Village Yassine) où plus de 400 personnes ont été décimées par les peuls d’Ali DARAS qui sont des étrangers importés pour assumer cette sinistre besogne alors que le contingent Mauritanien est basé et les exactions de Ndaba dans la Sous-préfecture de Bria où le contingent Marocain est également basé.
Plusieurs intervenants ne comprennent pas le manque de réaction du gouvernement au vu et au su de qui ces atrocités se produisent, au point de se poser la question de savoir si des élections jugées crédibles, démocratiques et transparentes se sont-elles passées en Centrafrique et si le retour à l’ordre constitutionnel a-t-il été effectif. Certains sont même aller très loin pour proclamer une Centrafrique sous-tutelle des Nations Unies. Même ceux-là qui l’ont affirmé sous l’effet de la rage ne sont pas arrivés à comprendre l’attitude de la Communauté Internationale qui, mettant la Centrafrique sous embargo, forme des militaires centrafricains sans les doter d’armement et autres moyens pour l’exécution de leur mission.
En réalité, a déclaré un ex diplomate centrafricain présent dans la salle : « La Centrafrique n’est que l’ombre de ce pays de Bokassa, entretemps crainte de par tout le monde. Ce n’est plus un pays dont les gouvernants tiennent le règne mais plutôt la France avec la complicité de la communauté internationale et particulièrement des Nations Unies dont les fonctionnaires à majorité étrangers sont venus dans le seul but de piller les richesses du pays »
Tout compte fait et par consensus, une marche pacifique est à organiser simultanément à Bangui, Bambari et Bria pour demander le départ des contingents Mauritanien et Marocain de la Minusca dans les deux préfectures et le retour du contingent de la RD Congo qui faisait du beau travail et malheureusement taxé à tort d’harcèlement sexuel et qui est parti.