Centrafrique : Le silence coupable des défenseurs des droits de l’Homme face aux exactions des mercenaires russes.
En Centrafrique, les mercenaires russes de Wagner commettent des atrocités sous l’œil impassible des organisations de droits de l’Homme. Leur absence de réaction face à ces actes alarmants soulève des interrogations majeures sur leur rôle et compromet sérieusement la confiance des populations locales, livrées à elles-mêmes.
Bangui, 11 juillet 2024.
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Silence coupable des défenseurs des droits de l’Homme : une omerta inacceptable.
Depuis l’arrivée des mercenaires russes du groupe Wagner en Centrafrique, les organisations de défense des droits de l’Homme, autrefois actives et vocales, semblent s’être volatilisées. Ni les ONG nationales, ni les institutions internationales, y compris les Nations-Unies, n’osent plus dénoncer les exactions commises par ces paramilitaires. Leur mutisme est d’autant plus frappant lorsqu’on observe leur promptitude à réagir aux abus perpétrés par d’autres groupes armés ou les forces régulières centrafricaines. Cette disparité de traitement est non seulement déroutante mais aussi profondément injuste.
Le cas de Jean Sylvestre Mangoumbele : Une illustration tragique.
Prenons le cas de Jean Sylvestre Mangoumbele, un ébéniste travaillant au centre artisanal de Bangui, pour illustrer ce silence complice. Enlevé et torturé par les Wagner avec la complicité de la Compagnie Nationale de Sécurité (CNS), cet incident tragique s’est déroulé sous les yeux de tous, en pleine capitale, sans que personne n’ose lever le petit doigt. Les collègues et la famille de Mangoumbele ont tenté de protester et de demander des comptes, mais ils ont été confrontés à une indifférence glaciale des autorités et des organisations de droits de l’Homme. Même les médias centrafricains, habituellement prompts à relayer des exactions des rebelles ou des soldats FACA, sont restés étrangement silencieux sur des exactions des Wagner.
Un jeu de pouvoir cynique.
Le silence des organisations de droits de l’Homme face aux atrocités commises par les Wagner est profondément troublant. Cette inaction peut s’expliquer par la peur des représailles, l’influence croissante des mercenaires russes sur les structures de pouvoir centrafricaines, ou encore par une collusion avec les autorités nationales. Ce silence assourdissant crée un climat de terreur où les victimes de violence sont abandonnées à leur sort, sans aucun soutien ni espoir de justice.
Une crise de confiance.
Cette situation a conduit à une crise de confiance majeure envers les organisations de défense des droits de l’Homme. Les populations centrafricaines, désabusées, ne croient plus en leur capacité à les protéger ou à dénoncer les abus. Le cas de Jean Sylvestre Mangoumbele n’est qu’un exemple parmi tant d’autres d’une série d’abus non signalés et impunis. Cette défaillance systémique expose la vulnérabilité des Centrafricains face à une violence débridée et à l’inaction de ceux qui devraient les défendre.
Une nécessité absolue de réforme urgente.
Il est impératif que les organisations de droits de l’Homme, locales et internationales, réévaluent leur stratégie et renouent avec leur mission fondamentale de protection des populations vulnérables. Elles doivent trouver le courage de dénoncer les abus, quel que soit l’auteur, et de soutenir activement les victimes. Ce silence complice doit cesser immédiatement, car il trahit non seulement les principes de justice et d’humanité, mais condamne également les Centrafricains à une violence perpétuelle et impunie.
Briser le silence et restaurer la confiance.
L’omniprésence des Wagner en Centrafrique et le silence coupable des organisations de défense des droits de l’Homme constituent une double trahison envers le peuple centrafricain. Ce silence doit être brisé, et les responsables de ces crimes doivent être traduits en justice pour rétablir la confiance et la dignité des victimes.
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