Centrafrique : Le samedi 1er décembre, la RCA célèbre la journée de la République.
Il y a exactement 60 ans que la République est devenue autonome au sein de la communauté française, libérée de l’oppression de Paris. Le panafricaniste Barthélemy Boganda est devenu le père fondateur de la nouvelle République.
Et malgré les appels de l’Église catholique et des partis politiques de boycotter la célébration en souvenir des victimes d’Alindao et de Batangafo, les gens célèbrent cet événement: plusieurs milliers de personnes ont participé au défilé en l’honneur de la création de la République centrafricaine. Ce défilé en l’honneur de la fête n’a rien d’insultant pour les parents des morts, considèrent les citoyens.
Au contraire, la fête se déroule sous le signe du dialogue et de la réconciliation nationale. Elle vise à unir le peuple et à donner un élan à la stabilisation du pays.
« La charge de ma fonction me commande de rappeler de manières univoques que le 1er décembre n’est pas une simple journée de festivités, mais constitue surtout un rendez-vous national ou la solennité républicaine nous impose à la fois une introspection collective sur l’état de notre pays et un rituel destiné à souligner que ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise » — a déclaré le Président de la République, se prononçant devant le public.
Le jour de la République est une occasion de se souvenir des personnes qui sont mortes pour la liberté. Rappelez-vous les patriotes de la RCA qui ont épargné le pays de l’oppression des colonies françaises.
« Je forme le vœu que ce 60e anniversaire de la proclamation de notre République marque un élan patriotique nouveau pour la paix, la réconciliation nationale et le vivre ensemble dans ce pays de ZO KWE ZO » — a souhaité le Président.
Il a ajouté que pour parvenir à la paix en République centrafricaine, il s’était adressé aux groupes armés et avait lancé un processus de DDRR qui a permis de faire des progrès considérables.
« Il n’y aura pas de trêve à nos efforts pour le rétablissement de la paix et de la sécurité sur toute l’étendue du territoire national. Pour marquer mon attachement à la paix et à la réconciliation nationale, j’ai choisi l’option du dialogue, tendu la main aux groupes armés et mis en place le processus DDRR qui connaît des avancées appréciables en dépit de la réticence de certains groupes armés ».
En outre, pour parvenir à la paix et à la réconciliation nationale, le gouvernement de la République centrafricaine compte se joindre au dialogue engagé avec l’appui de l’Union africaine dans les semaines à venir.