CENTRAFRIQUE : LE POUVOIR DE BANGUI EN MANQUE CRUEL DE VISIONS POLITIQUES ET D’INITIATIVES DE DÉVELOPPEMENT NE PRIVILÉGIE QUE DES SOLUTIONS DE SUBSTITUTION MAIS RÉCLAME PARADOXALEMENT UN TROISIÈME MANDAT

0
1

LE POUVOIR DE BANGUI EN MANQUE CRUEL DE VISIONS POLITIQUES ET D’INITIATIVES DE DÉVELOPPEMENT NE PRIVILÉGIE QUE DES SOLUTIONS DE SUBSTITUTION MAIS RÉCLAME PARADOXALEMENT UN TROISIÈME MANDAT

 

CENTRAFRIQUE : LE POUVOIR DE BANGUI EN MANQUE CRUEL DE VISIONS POLITIQUES ET D'INITIATIVES DE DÉVELOPPEMENT NE PRIVILÉGIE QUE DES SOLUTIONS DE SUBSTITUTION MAIS RÉCLAME PARADOXALEMENT UN TROISIÈME MANDAT
Bernard Selemby Doudou, l’auteur de cet article . Photo courtoisie

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Lorsqu’une personnalité politique commence à mûrir des intentions de briguer la magistrature suprême de l’État, on suppose vraisemblablement qu’il dispose dans sa besace d’une offre politique, un projet de société à proposer à la population afin de solliciter son suffrage.

 

Ainsi, dès la prestation solennel du serment synonyme de passation de pouvoirs, le nouveau président doit s’atteler à dérouler chronologiquement ses promesses de campagne.

Au bout d’un deuxième quinquennat consécutif équivalent à une décennie de pouvoirs et loin de constituer un bilan ou un inventaire, la lecture cartésienne du tableau synoptique des indices de développement laisse apparaître un constat plus alarmant que mitigé.

 

En effet, le pouvoir de Bangui est en manque cruel de visions politiques et d’initiatives de développement car depuis sa descente dans l’arène politique, la gouvernance n’est axée que de solutions temporaires et substitutives en lieu et place des initiatives de développement durable en adéquation aux attentes de la population.

La liste non exhaustive des décisions provisoires ou temporaires caractérisant le manque de visions et d’initiatives du pouvoir de Bangui est longue mais nous faisons l’économie des non-essentielles.

 

Ainsi dans le cadre sécuritaire, au lieu de s’époumoner à aguerrir notre armée nationale et nos forces de défense et de sécurité pour affirmer notre souveraineté, il sous-traite ce volet aux mercenaires russes du groupe Wagner et aux forces spéciales Rwandaises, nonobstant la présence tous azimuts des forces onusiennes sur le territoire national.

 

Pendant ce temps, le pays ne dispose que d’une caserne militaire des sapeurs-pompiers domiciliée dans la capitale qui couvre l’ensemble du territoire national…suivez mon regard.

Dans toutes les capitales du monde, le transport public est une prérogative de l’État mais en Centrafrique depuis le président Bokassa, le transport public est inexistant et cela ne dérange personne.

Les taxis et bus exploités par des privés se raréfient laissant la place aux taxis-moto qui est le mode de transport par excellence.

Ce secteur non réglementé est discriminatoire envers les personnes vulnérables telles que les personnes âgées, les femmes enceintes, les personnes à mobilité réduite ainsi que les grabataires.

 

S’agissant de l’éducation nationale, aucune école publique n’a été construite sous ses mandatures et certaines salles de classe n’ont de quoi s’asseoir.

L’absence des enseignants qualifiés est comblée par le phénomène de “maîtres-parents” c’est-à-dire que des parents qui ont un minimum scolaire sans qualification adéquate et sans pédagogie pour transmettre le savoir.

Quant aux énergies, le prix du carburant est disproportionné au revenu moyen de la population et l’électricité est un produit de luxe car elle n’alimente pas toute la ville et surtout les entreprises qui sont des leviers de développement peine à s’en procurer.

 

Têtu dans ses solutions de substitution, l’État propose avec fierté la lumière à base de panneaux solaires.

En ce qui concerne la distribution de l’eau, nous tenons à rappeler que nous sommes en 2025 c’est-à-dire plus de soixante ans après l’indépendance mais les robinets de la quasi-totalité des quartiers sont secs et le pouvoir de Bangui leur propose des châteaux d’eau qui n’ont jamais vu le jour en deux mandats et des forages qui ailleurs sont des solutions des zones reculées.

 

S’agissant de la santé,même pour le traitement des dents, les autorités vont à l’étranger donc la nécessité de construire des infrastructures sanitaires ne s’impose pas. On peut même fermer des services vitaux à volonté au préjudice d’innombrables patients.

 

Dans le cadre sportif, depuis 2020, la Centrafrique ne dispose pas d’un stade homologué par la confédération africaine de football “CAF”.

Habitué par le provisoire qui dure, les autorités deboursent des sommes faramineuses pour jouer sur le terrain des autres privant ainsi les supporters du droit de galvaniser les fauves.

 

S’agissant du dernier volet, nous allons aborder la problématique à l’envers car ils opposent souvent l’etat calamiteux de l’héritage.

En 2016 quand il heritait le pouvoir, on avait un cimetière mais de nos jours la municipalité de Bangui ne dispose pas de cimetière…impensable.

Cette fois-ci le pouvoir de Bangui ne propose aucune solution même provisoire.

Les fermes familiales se sont érigées de facto en cimetière familial.

On manque ainsi de respect aux centrafricains de son vivant jusqu’à sa mort.

 

Fort de ce constat caractérisé par l’absence de résultats tangibles, l’idée de réclamer un troisième mandat sonne comme un paradoxe.

D’ailleurs ce mandat de trop réclamé est illégal et illégitime mais ne servira à rien si ce n’est que pour déstabiliser le pays.

Embrouillé par cet imbroglio, le citoyen lambda s’interroge :

– Peut-on réclamer un troisième mandat devant un constat aussi calamiteux ?

– Le manque de visions politiques et d’initiatives de développement peut-il changer le quotidien des centrafricains mêmeen cinqmandats ?

– En 2020 quand il avait le droit légitime de se présenter aux présidentielles, avait-il mobilisé les gens pour manifester ?

– Pourquoi des manifestations pour reclamer la candidature du président de la République si la fameuse nouvelle constitution le déclare déjà éligible ?

– Le pouvoir de Bangui doute t-il de sa propre constitution tailléesurmesures ?

 

En tout état de cause, nous estimons que l’occasion s’offre au pouvoir de Bangui de renforcer la démocratie par la pratique de l’alternance démocratique en renonçant à ce rêve irréel de troisième mandat et de se choisir un dauphin…

Laporte de l’histoire est encore ouverte.

Nous vous rappelons in fine qu’il faut se méfier d’un peuple apeuré qui ne parle pas…car un problème ne peut résoudre un autre problème et qu’un problème peut aussi en cacher un autre.

Au delà de tout, nous tenons à signaler qu’on ne récolte que ce qu’on a semé et qu’au final, les mêmes causes produisent toujours et toujours les mêmes effets…

Malheur à ceux où celles qui s’attendent paradoxalement à un résultat différent. Les fables du célèbre fabuliste français Jean de La Fontaine teintées d’allegories éducatives auront prévenu les autistes avant que le monde ne s’effondre tel que défini par le célèbre romancier nigerian Chinua Achebe.

Mais attention, ne le dites à personne…

Si on vous demande, ne dites surtout pas que c’est moi depuis Limassa.

 

 

Limassa le 24 Février 2025

 

Bernard SELEMBY DOUDOU

Juriste, Environnementaliste

Administrateu

CONTACTER CORBEAU NEWS CENTRAFRIQUE

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

Rejoignez notre communauté

Chaine officielle du CNC

Invitation à suivre la chaine du CNC

CNC Groupe 3

CNC groupe 4

CNC groupe le Soleil

Note : les deux premiers groupes sont réservés  uniquement aux publications officielles du CNC