CENTRAFRIQUE : LE MUTISME DU POUVOIR DE BANGUI SUR LE DIALOGUE POLITIQUE RÉCLAMÉ PAR L’OPPOSITION DÉMOCRATIQUE CRÉE UN ENVIRONNEMENT TENSIOGÈNE À FORT POTENTIEL CONFLICTUEL

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LE MUTISME DU POUVOIR DE BANGUI SUR LE DIALOGUE POLITIQUE RÉCLAMÉ PAR L’OPPOSITION DÉMOCRATIQUE CRÉE UN ENVIRONNEMENT TENSIOGÈNE À FORT POTENTIEL CONFLICTUEL

 

LE MUTISME DU POUVOIR DE BANGUI SUR LE DIALOGUE POLITIQUE RÉCLAMÉ PAR L'OPPOSITION DÉMOCRATIQUE CRÉE UN ENVIRONNEMENT TENSIOGÈNE À FORT POTENTIEL CONFLICTUEL
Le Président putschiste Touadera en campagne électorale en 2020

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Dans le respect des prescriptions constitutionnelles, le peuple souverain sera convoqué au dernier semestre de l’année 2025 pour renouveler les principales institutions de la République. Il s’agit évidemment des élections présidentielles et législatives qui sont des événements majeurs attendus avec beaucoup d’appréhensions.

La quintessence de la notion de démocratie même si nous l’avons adopté sans la culture adéquate est de désigner nos gouvernants par le suffrage universel et si l’ on constate à la fin du mandat que les promesses ne sont pas tenues, on en désigne d’autres sans faire la guerre ni de violences entraînant parfois des pertes en vie humaine.

Au regard des enjeux, des défis divers et variés tels que le défi logistique, le toilettage, l’audit ou l’actualisation du fichier électoral, la cartographie ou le découpage électoral, les modalités de financement des élections, les différents acteurs du processus électoral doivent s’accorder sur un protocole d’organisation en vue de garantir la paix, la cohésion nationale et la stabilité politique.

C’est dans cette optique que loin de constituer un aveu de faiblesse, l’opposition démocratique réclame corps et âme un dialogue politique direct avec le pouvoir de Bangui car la distanciation multicausale et multifactorielle est palpable.

Le mutisme orgueilleux et démesuré du pouvoir de Bangui évocateur d’autosuffisance risque de plonger le pays de Boganda dans une crise post-electorale indescriptible avec des conséquences gravées dans l’histoire et compromettant au passage l’avenir du pays…une période anxiogène et crisogene.

 

Il apparaît important de rappeler que la Centrafrique est un pays post-guerre où les stigmates sont encore visibles avec des tensions électrostatiques qui se baladent dans le stratosphère…et qui peuvent se raviver à tout moment.

Ainsi, la division et la guerre vont s’inviter dans l’arène, l’instabilité politique, tous les acquis démocratiques payés au prix du sang de nos concitoyens seront remis en cause, la coopération multiforme sera en veilleuse, l’ingérence, la confiance des investisseurs sera affecté…bref l’économie sera en berne.

En intégrant la dimension sociologique des élections en Centrafrique, nous sommes sans ignorer que la majorité de l’électorat ne vote par idéologie mais par communauté, région, ethnie, affinité, copinage etc…

Écarté à dessein leur candidat de la compétition présidentielle sur la base de lois électorales taillées sur mesures constituera le détonateur d’une profondeur crise avant, pendant et après les élections.

 

N’oublions pas que la démocratie, ce n’est pas seulement le respect des normes établies mais c’est aussi la capacité de rechercher de manière permanente un compromis politique sur un sujet donné.

L’incapacité du pouvoir de Bangui de s’accorder sur les modalités d’organisation d’une élection trahi des velléités de fraudes et de tricheries.

Devant l’espoir d’un éventuel rapprochement, le citoyen lambda s’interroge :

– Peut-on envisager des élections groupées et apaisées sans un dialogue politique avec l’opposition démocratique ?

– Le dialogue politique est-il une solution idoine pour aplanir les divergences ?

– En d’autres termes, le dialogue politique demandé par l’opposition démocratique n’est-est-il pas nécessaire et légitime ?

– Quand les textes en vigueur sont ostentatoirement anxiogènes et crisogenes, à quoi sert-il de s’interdire un compromis politique ?

 

En tout état de cause et pour garantir une élection libre, équitable, transparente et acceptée par tous, le pouvoir de Bangui doit s’accorder avec tous les acteurs du processus électoral tout en restaurant l’indépendance de la Cour constitutionnelle et de l’agence de gestion des opérations électorales (ANE) car ces deux institutions républicaines sont inféodées et vassalisées.

Nous vous rappelons in fine qu’il faut se méfier d’un peuple apeuré qui ne parle pas…car un problème ne peut résoudre un autre problème et qu’un problème peut aussi en cacher un autre.

Au delà de tout, nous tenons à signaler qu’on ne récolte que ce qu’on a semé et qu’au final, les mêmes causes produisent toujours et toujours les mêmes effets…

Malheur à ceux où celles qui s’attendent paradoxalement à un résultat différent. Les fables du célèbre fabuliste français Jean de La Fontaine teintées d’allegories éducatives auront prévenu les autistes.

Mais attention, ne le dites à personne…

Si on vous demande, ne dites surtout pas que c’est moi depuis Limassa.

 

Limassa le 15 Février 2025

 

Bernard SELEMBY DOUDOU

Juriste, Environnementaliste

 

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