Bangui, République centrafricaine, mercredi, 23 février 2022 ( Corbeaunews – Centrafrique) – L’ancien parti au pouvoir, le mouvement pour la libération du peuple centrafricain (MLPC) fête mardi ses 43 ans d’existence sur la scène politique centrafricaine. C’est aussi l’occasion de rendre un vibrant hommage mérité à tous les martyrs du parti, de janvier et avril 1979, à ces jeunes qui par leur sang versé, ont permis le rétablissement de la République après cette nuit impériale. C’est aussi une occasion pour le parti de rendre également un vibrant hommage aux camarades, nombreux, très nombreux, que la mort, ce monstre impitoyable a arrachés, en pleine lutte du MLPC dans laquelle ils se sont engagés, pour la libération du Peuple Centrafricain, sans oublier aux quelques pionniers du parti disparus tels que Ange Félix Patassé, Hughes Dobozendi, Jean-Luc Mandaba, Simon Bédaya-Ngaro, Lucienne Lemotomo Patassé, Jean-Claude Dobanga, Vermont Tchendo, Luc Apollinaire Dondon Konamabaye, Guy Mamadou Marabena, Bhe Dogonendji, Fulgence Mamadou, Luc Guela, Zoufouk Ouilibona, etc etc.
Pour le Président de ce parti, le MLPC, Monsieur Martin Ziguelé, il faut rompre de la façon la plus ferme qui soit avec la corruption, la prédation, les coteries, l’assimilation d’un Parti à l’Etat, l’instrumentalisation de la Justice, la persécution ethnique, la tribalisation du pouvoir, en un mot la mal gouvernance.
Ci-dessous l’intégralité de son discours :
DISCOURS DU PRESIDENT DU PARTI
A L’OCCASION DU 43ème ANNIVERSAIRE DU MLPC
BANGUI, LE 22 FEVRIER 200
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- Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Chefs de Mission Diplomatique, Postes Consulaires et Représentants des Organisations Internationales ;
- Distingués Présidents des Partis Politiques, Chers Collègues
- Honorables Députés ;
- Camarades Conseillers Politiques Nationaux ;
- Camarades Membres du Bureau Politique ;
- Camarades Responsables des Unions Fédérales, des Fédérations et Sous Fédérations ;
- Camarades Membres des Bureaux Nationaux des Organes Intégrés du Parti ;
- Camarades Membres de la Commission de Contrôle et d’Arbitrage ;
- Camarades Membres du Conseil des Sages ;
- Camarades Cadres du Parti ;
- Militantes et Militants ;
- Mes très chers Camarades
Nous voici réunis ce jour, en ce lieu chargé de symboles, pour commémorer l’anniversaire du Parti qui, 43 années plus tôt, a vu le jour dans des conditions écrites de lettres de sang du Peuple Centrafricain et dont les souvenirs marqueront certainement pour longtemps encore, l’histoire de notre pays.
Aussi, voudrais-je, au nom de tous mes Camarades, Militantes et Militants du MLPC et au mien propre, souhaiter la bienvenue aux distingués Invités dont la présence honore à plus d’un égard notre Parti.
Mais avant tout propos, je voudrais rendre un hommage mérité à tous nos martyrs de janvier et avril 1979, à ces jeunes qui par leur sang versé, ont permis le rétablissement de la République après cette nuit impériale. Je rends également un vibrant hommage aux camarades, nombreux, très nombreux, que la mort, ce monstre impitoyable a arrachés, en pleine lutte du MLPC dans laquelle ils se sont engagés, pour la libération du Peuple Centrafricain. Je rends enfin hommage à nos pionniers aujourd’hui disparus : Ange Félix Patassé, Hughes Dobozendi, Jean-Luc Mandaba, Simon Bédaya-Ngaro, Lucienne Lemotomo Patassé, Jean-Claude Dobanga, Vermont Tchendo, Luc Apollinaire Dondon Konamabaye, Guy Mamadou Marabena, Bhe Dogonendji, Fulgence Mamadou, Luc Guela, Zoufouk Ouilibona, etc etc
J’invite donc l’assemblée à se tenir debout pour observer une minute de silence en leur mémoire.
Je vous remercie.
Distingués Invités,
Mesdames et Messieurs,
Militantes et militants,
Chers Camarades,
C’est pour moi un grand honneur et un plaisir renouvelé, de vous voir si nombreux, si joyeux et si enthousiastes ce jour, réunis dans cette salle qui porte le nom d’un des braves fondateurs de notre Parti, je voudrais citer le Camarade Jacquesson MAZETTE, le seul survivant de l’épopée de 1979 toujours engagé dans le Parti, ainsi que notre Camarade Denis KOSSI BELLA, très souffrant en ce moment et pour qui nous devons avoir une pensée en ce jour.
Avant d’aller plus loin, permettez-moi de vous adresser à tous ainsi qu’à vos familles respectives, une bonne et heureuse année 2022.
Je voudrais saluer tous les Camarades ici présents ainsi que tous ceux qui, pour une raison ou une autre, n’ont pas pu se joindre à nous ce jour pour la célébration du 43ème anniversaire de la création de notre Parti.
Je voudrais plus particulièrement saluer votre attachement et votre loyauté à notre Parti le MLPC, louer votre détermination et votre militantisme qui fait de vous, très chers camarades, des militants et militantes engagés, dynamiques et persévérants. Ce sont ces qualités qui font de vous, des militants courageux qui dans l’unité, bravent l’adversité, les difficultés et qui poursuivent inlassablement leur lutte dont la finalité est la « libération du Peuple Centrafricain ».
Quarante-trois années sont déjà passées. Pour un homme ou pour une femme, c’est l’âge de maturité.
Deuxième Parti en âge après le MESAN, ce 43ème anniversaire offre à chaque militante et à chaque militant du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain, un motif de satisfaction d’être membre à part entière d’un parti historiquement national, réellement démocratique, géographiquement implanté sur l’ensemble du territoire de notre pays et dont l’âme se cultive en chacun de nous.
Ce 43ème anniversaire disais-je, est en réalité l’histoire d’une vie de notre Parti. Et comme l’histoire d’une vie, celle de notre Parti est émaillée de hauts et de bas, de joies et de peines, de bonheurs et de malheurs, de sueurs et de sang, malheureusement.
Pour le MLPC, cet âge représente surtout une vie au cours de laquelle des luttes ont été menées, des succès ont été remportés, un pouvoir a été exercé, des efforts ont été accomplis pour la diffusion des valeurs de la Social-démocratie, par la lutte incessante contre les injustices sociales, les violations des droits humains, la mal gouvernance dans notre pays, et j’en passe !
Nous retiendrons également que le combat légitime pour l’animation de la vie politique et surtout pour l’enracinement de la démocratie, reste un combat de tous les instants par lequel la reconquête démocratique du pouvoir reste un objectif à atteindre. La libération du Centrafricain est à ce prix !
Oui, c’est à travers un pouvoir politique, démocratiquement conquis, que le MLPC entend mettre en œuvre son projet de société et les principes de la Social-démocratie qu’il défend depuis 43 ans.
Distingués Invités,
Militantes et militants,
Chers Camarades
Si le MLPC a survécu à toutes les difficultés et surmonté les différents obstacles qu’on ne cesse de dresser contre sa lutte pour la reconquête et l’exercice du Pouvoir, c’est surtout grâce à votre attachement au Parti d’une part, à votre loyauté, à votre détermination et à votre combativité face à l’adversité d’autre part.
C’est aussi, grâce votre résilience dans le militantisme et à votre sens élevé de la préservation de l’unité que nous avons pu, en tant que Parti politique qui n’exerce pas le pouvoir, parvenir aux différents succès dont nous tous, militantes et militants du MLPC sommes les dignes acteurs.
C’est pourquoi je vous appelle solennellement au rassemblement. Nous savons que c’est unis que nous vaincrons, et j’ai confiance en chacun de vous, j’ai confiance à votre vigilance révolutionnaire, pour distinguer le fil blanc du fil noir en toutes circonstances , pour vous consacrer à l’essentiel, c’est-à-dire à la lutte politique pour que demain le MLPC revienne au pouvoir. Nous l’avons fait en 1993, pour la première fois pour un parti politique de l’opposition depuis notre indépendance. Nous pouvons le refaire à l’avenir, à la condition de rester unis et solidaires.
Cependant, au-delà du caractère festif de l’événement qui nous réunit ici ce jour, qu’il me soit permis de revenir succinctement sur les différentes questions de la vie politique de notre pays pour mener une réflexion générale.
Cette réflexion tourne autour des points suivants :
L’insécurité dans laquelle sombre notre pays depuis près de deux(2) décennies est un véritable drame pour les populations, l’économie nationale, en un mot pour l’Etat.
Ses conséquences sur la vie des populations et le fonctionnement de l’Etat plomberont pour longtemps encore le développement de notre pays.
Toutefois, un leadership avéré, une volonté politique affirmée pour prendre les problèmes à bras le corps et une clairvoyance dans la recherche de solutions adaptées constituent l’espoir pour une vie – je ne dirai pas meilleure – acceptable pour le commun du Centrafricain.
Pour cela, il faut rompre de la façon la plus ferme qui soit avec la corruption, la prédation, les coteries, l’assimilation d’un Parti à l’Etat, l’instrumentalisation de la Justice, la persécution ethnique, la tribalisation du pouvoir, en un mot la mal gouvernance.
Cependant, la recherche de solutions aux problèmes de notre pays ne doit pas déboucher sur d’autres problèmes rendant leurs résolutions autrement plus complexes.
C’est ici que le dialogue en cours de préparation recouvre toute son importance pour l’occasion qu’il va offrir aux Centrafricains de faire, une fois encore, l’analyse des problèmes de leur pays afin de projeter les solutions pour leur résolution. C’est pour cela que le MLPC le veut politique et inclusif.
A cet effet, ce dialogue ne doit pas être un piège où la manipulation se substituera aux débats véritables, sincères et directs, sorte de catharsis nationale.
C’est à ce prix que la réconciliation nationale pourra être sérieusement envisagée comme gage d’un nouveau départ de la République Centrafricaine.
Notre pays se prépare de nouveau pour aller aux élections locales. Echaudés par le chaos du 27 décembre 2020, nous demeurons très sceptiques quant à leur réussite étant donné que le dispositif ayant généré ce chaos électoral, est resté en place. Je saisis cette occasion pour féliciter nos députés élus, et féliciter nos candidats à la députation qui ne méritaient pas l’échec et qui ont été battus par la tricherie et le fait du prince.
On doit regarder la réalité en face et avoir le courage de repenser l’organisation des élections afin d’éviter à notre pays des problèmes supplémentaires liés aux élections.
Militantes et Militants
Chers Camarades,
Revenant à notre Parti, je voudrai annoncer qu’il est arrivé à un moment où sa réforme est d’une brulante nécessité. Il faut pour cela que les esprits des militants se préparent à les comprendre, à les accepter et à se serrer les coudes pour leur mise en œuvre.
En effet, les réformes proposées par le Bureau Politique et certains de nos camarades qui en ont fait une préoccupation majeure, sont prises en compte par un examen minutieux en vue de leur mise en œuvre dans l’intérêt de notre Parti.
Je conclurais mes propos, en demandant à chacun de vous de faire preuve de sérénité devant les difficultés du parcours militant que nous rencontrons tous, comme nous l’avions fait depuis 2003 jusqu’à nos jours.
La victoire est au bout de nos luttes, pourvu que nous gardions l’espoir dans nos luttes quotidiennes et que nous soyons unis et solidaires devant des obstacles qui ne manqueront pas de pousser certains d’entre nous au découragement et à l’abandon dans notre noble combat politique.
C’est pourquoi j’appelle les responsables de tous nos organes au niveau des unions fédérales, des fédérations et des sous-fédérations du MLPC, du MLJC et du MLFC à tenir bon et à rester aux côtés de nos populations en ce moment de grande souffrance du peuple centrafricain. Des distinctions honorifiques du MLPC sont en cours de confection pour consacrer le militantisme exemplaires des camarades à tous les niveaux.
Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter un Joyeux Anniversaire dans la lutte.
La lutte continue pour la justice et la liberté par le travail
Vive le MLPC !
Victoire, victoire, victoire Camardes !