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Centrafrique : le KNK insiste toujours sur la tenue d’un dialogue politique inclusif.

Centrafrique : le KNK insiste toujours sur la tenue d’un dialogue politique inclusif.

 

 Les militants du parti  Kwa na Kwa (KNK) lors du Défilé du 1 décembre 2016. Photo: Éric Ngaba. CopyrightCNC2016.
Les militants du parti Kwa na Kwa (KNK) lors du Défilé du 1 décembre 2016. Photo: Éric Ngaba. CopyrightCNC2016.

Bangui 18 décembre 2016, CNC.
Par Eric NGABA
La République Centrafricaine continue de faire face aux défis sécuritaire et humanitaire en dépit des efforts consentis par les autorités et les partenaires en faveur de la paix et la cohésion sociale. Les groupes armés continuent de créer l’insécurité dans le pays malgré les engagements pris pour le processus du DDRR comme condition sine quoi none au retour de la stabilité du pays. Les deux ex présidents centrafricains François Bozizé et son tombeur de pouvoir Michel Djotodia manifestent leur désire de retourner au bercail. A cet effet, le parti Kwa Na Kwa (KNK) de l’ancien président François Bozizé, insiste sur la tenue d’un dialogue politique inclusif inter-centrafricain pour ramener la paix définitive dans le pays à travers le retour du Général Bozizé et de Michel Djotodia au pays.
Lors d’une conférence de presse tenue à son domicile à Bangui le mercredi 14 décembre dernier, le Secrétaire Général du parti KNK Bertin Béa réitère les vœux du parti à la tenue d’un dialogue politique inclusif inter-centrafricain. Pour le KNK de François Bozizé, le retour à la paix définitive dans le pays implique la participation de tous les Centrafricains sans exclusif. De l’avis de ce parti qui a perdu le pouvoir en mars 2013 par le coup de force de la coalition seleka, la mise à l’écart de son patron François Bozizé dans le processus de la paix en Centrafrique qui a faussé toutes les données.

Le parti KNK estime pour sa part qu’il y un injuste acharnement à l’endroit de certains acteurs de premier plan dans la résolution de la crise centrafricaine au rang desquels figure son patron le général d’Armée François Bozizé Yangouvnda, ancien président de la République Centrafricaine. Cet acharnement consacre de manière non dissimulée la politique de 2 poids 2 mesures menées à l’encontre de certains fils du pays depuis plus de 3 ans où le parti s’est écroulé. A cet effet, il faut, d’après le parti travailliste KNK, un dialogue politique inclusif inter-centrafricain dont la participation du Général Bozizé et de son tombeur de pouvoir Michel Djotodia.

Cette position est, sans doute, l’expression des travaillistes de vouloir faire rentrer les deux protagonistes au bercail afin de peser de leurs poids à la restauration de la paix dans le pays. L’opinion nationale et internationale a toujours pointé le doigt accusateur François Bozizé et Michel Djotodia d’être derrière la pérennisation de la crise dans le pays vue leur appartenance aux antibalaka et selka de part et d’autre.

« C’est pourquoi, fort de ce qui précède et considérant le risque de bégaiement de l’histoire en République Centrafricaine et d’embrasement de la situation au détriment des populations civiles déjà lourdement impactées, le Kwa Na Kwa et son président Fondateur, le général d’Armée François Bozizé Yangouvonda réitèrent l’absolue nécessité de la tenue d’un dialogue véritablement inclusif devant nous amener poser les bases de la réconciliation sincère entre les centrafricains, gage d’un retour définitif de la paix dans notre pays », lit-on dans le mémorandum signé François Bozizé, président fondateur du parti KNK.

Pour les leaders du KNK, seul le dialogue inclusif entre tous les vrais Centrafricains est gage du retour définitif de la paix dans notre pays. Toutefois, souligne le mémorandum, le KNK, réitéré son entière disponibilité à œuvrer sans relâche jusqu’à ce que la paix et la réconciliation véritables soient effectives en Centrafrique.

« C’est en effaçant, dans notre effort commun, tous les obstacles qui peuvent nous empêcher d’atteindre cet objectif noble qui est de vivre ensemble dans nos diversités que nous retrouverons la fraternité sincère, dans la paix, comme cela l’a été avant les événements douloureux et regrettables cités plus haut » conclue le mémorandum.

Depuis le 10 décembre 2012 et le lancement de l’offensive de la coalition Séléka ayant à l’éviction du Général Bozizé au pouvoir le 24 mars 2013, le parti travailliste KNK s’est effondré et tient toujours au retour de son président fondateur. L’exclusion de Bozizé dans le processus politique du pays est mal gobée par le KNK. Le parti avait suspendu sa participation au Forum national de Bangui tenu du 4 au 11 mai 2015, se justifiant la non présence de Bozizé.

Tout porte à croire que le KNK s’inscrit dans une posture, François Bozizé ou rien. « On ne doit pas laisser de côté certains fils du pays. Que ça soit Bozizé ou Djotodia, tout le monde doit revenir au pays. Pendant qu’on continue de se quereller, nos richesses sont volées et transportées dans les pays voisins. Il est temps de se mettre au tour de la table pour se parler », a martelé le Secrétaire Général de KNK, Bertin Béa aux journalistes lors de cette conférence de presse.

Selon le KNK, le risque de conflits en République Centrafricaine et d’embrasement de la situation au détriment des populations civiles déjà lourdement impactées, pourra affecter toute la sous-région d’Afrique centrale déjà très fragile et en proie à l’incertitude à cause de la menace que constitue la secte Boko Haram.

En rappel, les deux ex présidents centrafricains François Bozizé et Michel Djotodia sont sous sanction du Conseil de Sécurité des Nations Unies avec interdiction de voyager et gel des avoirs pour leur implication dans la crise en République Centrafricaine.

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