le carrefour de la corruption et de la mauvaise gestion
La République centrafricaine est un exemple frappant de corruption à tous les niveaux de l’administration publique, mais le plus dégoutant c’est dans les travaux publics et les financements internationaux.
Au cœur du sujet
Au cœur de l’Afrique, la République centrafricaine (RCA), pays de « Zo Kwé Zo » du Président Barthelemy Boganda, est depuis 8 ans aux prises avec une crise qui transcende ses frontières et touche au cœur même de la gouvernance et de la conduite éthique. Au premier rang de cette crise, il y a le détournement généralisé de fonds, une pratique si enracinée qu’elle est devenue synonyme de la culture politique et administrative du pays.
La Culture Généralisée de Détournement
Des plus hautes sphères du pouvoir aux autorités administratives provinciales, le détournement des fonds publics et de l’aide internationale est d’une banalité alarmante. Le soutien financier de partenaires mondiaux tels que la Banque mondiale, le FMI, le Fonds saoudiens, etc., destiné à ouvrir la voie au développement des infrastructures et à la reprise économique, disparaît souvent dans l’abîme de la corruption. L’illustration la plus flagrante de cette malversation est le projet bâclé de construction de la route reliant l’aéroport international Bangui Mpoko au centre-ville de Bangui.
La route de nulle part
Des milliards de francs CFA, alloués à cette infrastructure essentielle par le fonds saoudien, , ont été détournés par le pouvoir. Le projet, qui promettait de revitaliser l’artère reliant l’aéroport au centre-ville de Bangui en passant par l’avenue des martyrs, demeure inachevé. Les travaux sont bloqués au niveau du lycée de Miskine. En plus l’absence d’éléments routiers de base tels que les systèmes d’égouts, les passages pour piétons et même la signalisation rudimentaire témoigne de l’ampleur de la corruption. Les panneaux de fortune qui parsèment l’itinéraire incomplet suggèrent de manière moqueuse que le travail a été confié à des mains non qualifiées, soulignant davantage le mépris pour le bien-être public et la responsabilité.
Les témoins s’expriment
Un habitant du quartier Fouh, qui a souhaité garder l’anonymat par crainte de représailles, a déploré :
« On nous avait promis une route qui symboliserait notre chemin vers le progrès avec des passages piétons en haut. Au lieu de cela, nous avons un chemin qui ne mène nulle part, un symbole de rêves volés ».
Un autre témoin, un ingénieur impliqué dans les premières étapes du projet, a confié :
« Les fonds étaient là, mais la cupidité aussi. Il était clair dès le départ que cette route n’atteindrait pas sa destination ».
L’ombre de Wagner
Les spéculations abondent quant à la destination finale de ces fonds détournés, certaines sources faisant allusion à un possible financement de groupes de mercenaires tels que Wagner. Cela ajoute une dimension internationale à la crise, impliquant la RCA dans un réseau d’intrigues géopolitiques et soulevant des questions sur la complicité d’acteurs étrangers dans la saga de la corruption du pays.
Il convient de rappeler que la corruption chronique de la République centrafricaine a non seulement bloqué le développement, mais a également compromis l’intégrité de ses institutions.
Par Alain Nzilo
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