Bangui (CNC) – 15 mai 2019, lancement à Bangui des travaux de campagne de lutte contre l’incorporation des enfants dans les activités militaires et paramilitaires en République centrafricaine.
Près de trois mois après la célébration de la journée internationale des enfants soldats, le président de la République centrafricaine Faustin Archange TOUADERA a procédé ce mercredi 15 mai 2019 au lancement à Bangui des travaux de campagne de lutte contre l’incorporation des enfants baptisée « Ensemble, mettons fin à l’enrôlement des enfants soldats dans les forces et groupes armés ».
Cette cérémonie, qui a eu lieu dans la matinée au sein de l’hémicycle de l’Assemblée nationale en présence des membres du gouvernement, des diplomates et des représentants de certains organismes internationaux comme l’UNICEF, les Nations Unies et World Vision, a permis aux ex-enfants soldats de faire des témoignages aussi poignants concernant la longue suite de souffrance que supportent tous les enfants soldats au sein des groupes armés.
Rappelons aux différents groupes armés le caractère criminel de l’enrôlement « forcé » ou « non » des enfants, le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA estime à un nombre important d’enfants enrôlés par les différents groupes armés sur le territoire national et qui ont été contraints de jouer des rôles déterminants et variés : soit de combattants en première ligne, soit de guetteurs, d’espions ou d’esclaves sexuels en ce qui concerne particulièrement les filles.
« Je tiens à rappeler que le recrutement des enfants soldats par les responsables des groupes armés, constitue l’une des six graves violations des droits de l’enfant, au regard du protocole facultatif à la Convention relative aux Droits de l’Enfant concernant leur implication dans les conflits armés et donc passibles de la Cour Pénale Internationale », déclare le chef de l’État.
Alors que les groupes armés sont principalement visés par le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA dans son discours, certains observateurs nationaux se posent aussi la problématique de l’incorporation des mineurs souvent issus de ses parents au sein des forces de défenses nationales : « souvent ils prennent les enfants de moins de 18 ans en modifiant leurs âges pour les incorporer malheureusement au sein des FSI ou des FACA », rapporte un juriste centrafricain contacté par CNC.
« La charité bien ordonnée commence par soi-même », conclut-il.
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