Centrafrique : la sous-Préfecture de Mingala en feu et à sang selon le Député de la Localité TCHIMA…
Bangui, le 17 Avril 2017
Par : Herman THEMONA, CNC,
Plus de 300 déplacés internes de Mingala actuellement à Bangui ont reçu ce matin la visite du président de l’association Centrafrique Nouvel Elan
La Centrafrique, entretemps terre de quiétude et de tranquillité est désormais devenue une terre où les natifs sont devenus des va-nu- pied, des oisifs, des Sans Domicile Fixe. Et pour preuve, 316 personnes à prédominance des femmes et des enfants ont été forcées de quitter Mingala, plus précisément le village Kolo et ses environs pour trouver refuge à Bangui
Il y a près d’une semaine et demie que les nouvelles d’une attaque perpétrée contre le village Kolo et ses environs situés dans la sous-préfecture de Mingala dans la Basse-Kotto étaient diffusées sur les antennes des radios et dans la presse écrite sans que les autorités prennent cette alerte au sérieux.
Il suffit d’aller regarder les survivants de cette attaque qui sont arrivés en catastrophe à Bangui et basés à l’école Bégoua au PK 12, sortie nord de la capitale pour se rendre compte de l’animosité et le manque de foi et de cœur des éléments de l’UPC d’Ali DRAS qui continuent de semer la terreur et la désolation dans le Centre-Est et l’Est de la Centrafrique qui est en feu et à sang.
A peine informé de leur arrivée, le député de Mingala, Gabriel TCHIMA et certaines personnalités de bonne foi telles que Sylvain PATASSE-NGAKOUTOU, président de l’Association Centrafrique Nouvel Elan qui est très active dans le secteur Bégoua, se sont déportés sur place , lundi 17 avril 2017 pour se rendre compte de visu, de la situation de ses compatriotes meurtris par des actes odieux de criminels qui ne cessent de massacrer la population au su et au vu du pouvoir en place et particulièrement de la Minusca qui est censé protéger la population civile sans défense.
Selon le Député de la circonscription de Mingala et les témoignages de certains de ces arrivants, cette sous-préfecture est coupée du reste du pays car la présence de 200 éléments de l’UPC d’Ali DARAS sont basés actuellement dans la région et assassinent allègrement les populations locales sans être inquiétés. Depuis leur arrivée dans la localité, on déplore plus de 150 personnes massacrées, plus 500 maisons incendiées provoquant ainsi la fuite dans la brousse de plus de 5 000 âmes dont la majorité sont des femmes et des enfants ainsi que les personnes de 3ème âge.
“Est-ce normal que pour la richesse de cette localité pourvue en minerais, particulièrement l’or, des étranger viennent prendre possession du village Kolo et ses environs au point de réduire en état d’esclavage ses habitants ?” S’est posé la question Gabriel TCHIMA qui pointe d’un doigt accusateur les nouvelles autorités du pays et particulièrement la Minusca qui brille par son inertie complice au détriment de la population centrafricaine.
Le député de Mingala se dit très surpris au point de ne pas comprendre le mutisme des nouvelles autorités du pays devant le drame des populations de cette région qui s’étaient mobilisées comme un seul homme pour porter leur suffrages au président Faustin-Archange TOUADERA qui, élu aujourd’hui leur tourne le dos.
Quant à Sylvain PATASSE-NGAKOUTOU, président de Centrafrique Nouvel Elan, il dénonce avec énergie l’absence de secours à ses sinistrés qui sont pourtant dans une détresse aigue de désespoir et la honte. Aussi il est monté aux créneaux contre les tueries, incendie des maisons et la raquette au quotidien que subit la population de cette localité. C’est ici, que l’on devrait voir les ONGs humanitaires en œuvre. Où sont-elles ? Que font-elles ? S’est insurgé le président de l’Association Centrafrique Nouvel Elan SYLVAIN PATASSE-NGAKOUTOU qui, au finish a remis une enveloppe symbolique et quelques produits de premières nécessités à ces sinistrés tout en leur promettant qu’il rendra compte fidèlement au Chef de l’Etat afin que de solution rapide puisse entre trouver.
Où va la Centrafrique. Jusqu’à quand laissera-t-on ces énergumènes d’Ali Daras malmener les populations ? Personne ne dira un peu mieux.
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