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Centrafrique : La politique des 5 régions universitaires portée par Mboli Goumba, une opportunités à la jeunesse ?

les électeurs devant un bureau de vote
Maitre Crépin Mboli Goumba, Président du parti PATRI. CopyrightDR

 

 

La politique des 5 régions universitaires: objectifs: création de 5 vraies villes a l’intérieur du pays, opportunités à la jeunesse et cohésion nationale, projetée par Me Crépin Mboli-Goumba, président du Patrie

 

 

Construite au début pour contenir au plus 300 étudiants, l’Université de Bangui aujourd’hui, sans construction de nouveaux bâtiments, compte plus de 15 000 étudiants dont 12 000 régulièrement inscrits. C’est face à ces problèmes qui minent ce haut-lieu du savoir que Maitre Crépin Mboli-Goumba, ancien président de l’ANECA bien sûr, décline un programme ambitieux s’articulant autour de ce qu’il appelle « la politique des 5 régions universitaires: objectifs: création de 5 vraies villes à l’intérieur du pays, opportunités à la jeunesse et cohésion nationale ».

L’Université de Bangui en 2019 dispose de 5 amphithéâtres et 50 salles de classe qui doivent contenir plus de 15 000 étudiants. Ces derniers s’assoient sur des tables-bancs identiques à celles de l’école primaire, serrés comme dans une boîte à conserve, parfois debout, transpirant. Certains étudiants sont contraints de quitter la maison à quatre heures du matin pour avoir une place convenable. Les effectifs pléthoriques ont aussi un impact sur les résultats des évaluations. Les professeurs ont de la peine à corriger objectivement les copies et les résultats ne sont pas rendus dans les délais requis.

Seule et unique université du pays, l’université de Bangui reçoit tous les nouveaux bacheliers venant de l’intérieur du pays et des étudiants étrangers. Le nombre des résidents est exponentiellement croissant. Les demandes de logement à l’internat augmentent, alors que les infrastructures deviennent de plus en plus vétustes et restreintes. Le nombre de lits par chambre est passé de 3 à l’initial à 4, voire 5 aujourd’hui et le nombre de personnes par lit a au moins doublé.

Au regard de la situation, le Président du Patrie, Me Crépin Mboli-Goumba, propose que « dans la déclinaison progressive de notre vision pour la nation, j’aborde aujourd’hui un volet qui transformera définitivement notre pays durant notre mandature.
La construction de 5 universités à l’Est, à l’Ouest, au Nord, au Sud et au Centre vise 3 objectifs principaux »,
indique-t-il d’entrée de jeu. Le premier, selon lui, est d’offrir à la jeunesse de notre pays « plus d’opportunités en créant les conditions d’acquérir les outils intellectuels et académiques là où nous sommes la risée du monde entier. La bataille pour le savoir est la plus grande de toutes ».

Sur le deuxième objectif, Crépin Mboli-Goumba estime qu’il faut créer au moins 5 vraies villes de l’intérieur à partir de l’implantation de ces 5 régions universitaires. Ainsi, certaines villes universitaires en France sont devenues aujourd’hui de vraies villes. « Car construire une université impose la construction de bâtiments pour abriter les étudiants, les enseignants, l’administration. Construire au moins 10 kilomètres à la ronde de routes bitumées, imposer aux banques de s’y déployer, pour payer tout le monde sur place, des infrastructures sociales. Bref, une vraie ville », dit-il.

Enfin, le troisième objectif vise la cohésion nationale. Un étudiant de Bossangoa qui irait par exemple à Birao faire sa faculté de médecine devra y passer au moins 7 ans, et de dire, « il pourrait, à force de brassage culturel, s’enticher d’une belle créature de la Vakaga et fonder une famille plus tard, ce qui serait bon pour la cohésion nationale ».

L’éducation reste toujours la condition sine qua non du développement et l’enseignement supérieur, le lieu où les jalons du développement doivent être posés. A l’heure où les universités de l’Afrique centrale connaissent de mutations notoires en s’adaptant à l’évolution du monde, l’Université de Bangui reste en déphasage par rapport à son environnement démographique, technologique et culturel.

Cédric Wa-Gomba

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