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Centrafrique : «j’ai retrouvé une presse nationale complètement remontée contre la Minusca » dixit Parfait Onanga Anyanga.

Centrafrique : «j’ai retrouvé une presse nationale complètement remontée contre la Minusca » dixit Parfait Onanga Anyanga.

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Bangui, le 26 août 2016. 14:52′.

Par: Éric Ngaba.
Les malheureux évènements qui se sont développés à la veille de la célébration de l’indépendance de la République Centrafricaine sur la route de Sibut, continuent de défrayer la chronique dans le pays. Les multiples critiques à l’égard de la Minusca sur l’affaire Abdoulaye Hissen suscite de vifs débats au sein de la Mission onusienne en Centrafrique. Lors de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission, le mercredi 24 août 2016, le patron de la Minusca Parfait Onanga Anyanga est remonté contre la presse nationale sur cette affaire.
Après son retour d’un séjour à l’étranger, le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en Centrafrique, Parfait Onanga Anyanga s’est rendu compte que la tension est montée d’un cran dans les journaux de la place. Parfait Onanga Anyanga a rejeté les accusations portées contre la mission onusienne par les médias après la fuite des criminels du Km5 dont le convoi a été stoppé par les casques bleus à Galafondo à 30 km de Sibut.

« Je suis extrêmement préoccupé. Lorsque je lis dans la presse que la Minusca aurait extirpé des éléments de la Seleka, je me demande à quel moment cela s’est-il passé. Lorsqu’on lit dans la presse que la Minusca ne fait pas un jeu clair et influence à tout point de vue le pouvoir en place, je me demande à quel moment cela s’est-il passé ? Lorsque je lis dans la presse que l’autorité de l’Etat est mise à l’épreuve par la Minusca, je dis à quel moment cela s’est-il passé. Les médias jouent un rôle important pour le  retour de la paix et le vivre ensemble dans ce pays, ils doivent consolider les acquis de la démocratie en jouant pleinement leur rôle qui est celui d’informer  le public», s’interroge le patron de la Minusca Parfait Onanga-Anyanga.

Du coup, le patron de la Minusca ignore les actes de désolations que font ses disciples sur le terrain. Si toutes les flèches de la presse nationale se convergent vers la Minusca, Onanga-Anyanga doit s’efforcer de comprendre qu’il y a un mécontentement général. C’est un sentiment de ras-le-bol de la population éprise de paix et de justice que la presse ne fait que relayer. Le travail de la presse, comme le sait bien le parton de la Minusca, c’est de porter haut ce que pense la population tout bas.

Il faudrait comprendre que la Minusca aujourd’hui, n’inspire pas confiance à la population dépassée par les séries d’évènements malheureux qui se produisent en présence des casques bleus qui laissent faire. La population centrafricaine est arrivée à un stade où la présence des forces internationales ne rassure pas puisque c’est au vu et au su de ces forces que les hors-la-loi continuent de commettre leurs forfaits. Ce sentiment de dégoût peut se justifier par la passivité des casques bleus de la Minusca vis-à-vis de ces criminels qui sont connus mais ne sont arrêtés par la Minusca parce qu’ils jouissent de l’impunité.

Les viols sur mineurs et les exploitations sexuelles et crimes commis par les disciples de Parfait Onanga Anyanga dont les fameuses enquêtes diligentées par la Minusca sont demeurées sans suite, ne peuvent que susciter la colère des victimes, de leurs parents et des Centrafricains qui ne veulent pas subir des humiliations. Alors que la population centrafricaine, victime de tous ces actes barbares, demeure impatiente de voir ses bourreaux écrouer dans les murs de la justice, ceux qui devraient appuyer les autorités centrafricaines à soulager les peines des victimes ne jouent pas franc jeu dans leur mission.

Lors de cette conférence de presse, le Représentant spécial Parfait Onanga Anyanga a rappelé que la Minusca avait arrêté des membres du convoi avant de les remettre au gouvernement, tout en ajoutant qu’une opération menée par la MINUSCA et la gendarmerie nationale était en cours pour capturer les fugitifs afin de les remettre à la justice. Or, selon des sources locales, les fugitifs étaient avec les capturés dans le convoi intercepté par le contingent burundais de la Minusca basé à Sibut. Mais comment Abdoulaye Hissen et Aroune Gaye ont-ils pu s’échapper pendant que les autres sont arrêtés ?

De surcroit, l’hélicoptère de la Minusca survolait la zone pour appuyer les éléments terrestres de la Minusca ayant intercepté le convoi d’Abdoulaye Hissen et sa bande. Comment peut-on comprendre qu’un hélicoptère se point en air et des blessés de la Minusca au sol, les chefs criminels du Km puissent s’enfuir vers la brousse ? En tous cas, la Minusca laisse une grande zone d’ombre sur l’incident malheureux de Sibut que la population n’arrive pas à comprendre. C’est pourquoi, le sentiment de conspiration se fait de toute part pour fustiger la Minusca dans sa mission qui laisse beaucoup d’ambiguïté. Lors de cette conférence de presse, le chef de la mission onusienne s’est permis de dire qu’ « il n’y a pas de solution militaire à la crise centrafricaine ».

Mais pourquoi la présence des forces internationales et plus précisément des casques bleus de la Minusca en Centrafrique ? Cette assertion stérile d’Onanga-Anyanga démontre à suffisance la passivité des casques bleus de la Minusca qui laissent les criminels de la Seleka faire leurs lois sur les paisibles populations. Au regard de cette affirmation qui dit tout, s’il faut se débarrasser des forces internationales qui ne peuvent pas résoudre la crise centrafricaine pour ne se contenter que des forces nationales avec les moyens de bord pour sauver la population des griffes des hors-la-loi.

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