Centrafrique/Groupes armés : Que se sont dits, Kagamé, Béchir et Touadera au Soudan ?
Mi-septembre dernier, le Chef de l’Etat centrafricain a effectué une visite éclair à Khartoum au Soudan, là où il y a rencontré ses homologues Omar El Bechir du Soudan et Paul Kagamé du Rwanda en sa double qualité du Président en exercice de ’Union africaine. Cette rencontre est intervenue juste deux semaines après que, sur initiative de la Russie, quatre leaders radicaux des groupes armés en Centrafrique se sont réunis dans la capitale soudanaise où ils ont fini par prendre un engagement dans ce qu’il est convenu d’appeler ‘’Déclaration d’entente de Khartoum’’. Et l’on s’interroge sur ce que se sont dits les trois Chefs de l’Etat…
Deux semaines après la rencontre de certains leaders des groupes armés sévissent en Centrafrique dans la capitale soudanaise, rencontre sanctionnée par un engagement dit ‘’Déclaration d’entente de Khartoum’’, signée de Maxime Mokom de l’aile irréductible des Anti-balaka, Nourredine Adam et Abdoulaye Hissen du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) et Ali Darass de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC).
En croitre des sources bien informées, la rencontre des Chefs d’Etats s’est déroulée à huit-clos très loin des cameras et micros des journalistes. Ils ont ainsi discuté, toujours selon nos sources, sur un certain nombre de sujets importants sur la crise en Centrafrique dont le point essentiel est la signature de la Déclaration d’entente de Khartoum.
L’Initiative africaine pour la réconciliation et la paix en Centrafrique sous l’égide de l’Union africaine a été également au centre des débats. Le Président en exercice de l’Union africaine a marqué sa satisfaction pour les résultats des efforts de la partie russe lors de la rencontre des groupes armés à Khartoum. Le Président rwandais a également émis le vœu que la Russie puisse continuer à participer dans le processus de rétablissement de la paix en RCA, en statut d’observateur.
Somme toute, la rencontre des Chefs d’Etats à Khartoum cache mal la mise sous scellé du sort des groupes armés qui représentent toujours un danger permanent pour le processus de paix en Centrafrique.
Par : Fred Krock, CNC.