Bangui, 17 janvier 2022 (Corbeaunews – Centrafrique ) – En province, les combats entre la CPC et les FACA et leurs alliés russes sont journaliers, que ce soit dans l’Ouham, l’Ouham Pendé, en Ouaka ou encore en Bamingui-Bangoran ! Cela montre que le pays est loin d’être pacifié contrairement à ce que l’on peut entendre.
Il est compliqué d’évaluer les pertes du côté de la CPC mais selon certaines sources, les pertes occasionnées parmi les FACA et les mercenaires de la WAGNER augmentent de manière significative voire préoccupante d’après les informations circulant au sein du pouvoir.
Signe évident de cet état de fait, il a même été décidé de construire un monument pour mettre à l’honneur les morts russes en Centrafrique et accessoirement les FACA, dont le sacrifice semble passer au second plan pour l’envahisseur russe.
Ce qui est également inquiétant, c’est le rythme élevé de formations que les instructeurs russes imposent et surtout l’envoi de jeunes bataillons, avec peu d’expérience, à peine la formation finie… Le tout sans que les FACA ne passent par une phase d’entraînement pourtant primordiale ! Être formé est une chose mais être entraîné en est une autre. Déjà aucune armée dans le monde ne considère que ses jeunes soldats ne puissent être formés au bout d’un mois seulement. Cela se traduit par des pertes de plus en plus nombreuses sur le terrain à cause de la formation bâclée et menée au pas de charge et ne permettant pas à elle seule de rendre nos FACA opérationnels d’emblée.
Cela renforce l’idée que les mercenaires de la Wagner n’ont que faire des FACA et qu’ils utilisent ces derniers comme supplétifs, sans se soucier de leur sort ! Preuve en est, l’abandon des FACA par Wagner en plein combat par peur de résister à la l’UPC à Kouango récemment. Les mercenaires russes ont indiqué qu’il revenait aux FACA de défendre leur pays et que eux n’avaient pas vocation à mourir à leur place…
On souhaite bien du courage aux jeunes FACA du bataillon d’infanterie territorial récemment envoyé au combat dans ces conditions. Ce n’est pas le t-shirt qu’ils ont reçu en cadeau par leur formateur russe qui va les protéger pour l’accomplissement de leur mission de protection et de stabilisation du pays.
Par Adama Bria
Journaliste rédacteur
Alain Nzilo
Directeur de publications
Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21
Email : alainnzilo@gmail.com