Centrafrique : Des milliers de poissons meurent en un jour dans les bassins d’élevage de Touadéra à Damara, que s’est-il passé ?

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Le 13 avril 2025, des milliers de poissons ont été retrouvés morts dans les bassins de la ferme de Touadéra, à Damara, 75 kilomètres de la capitale. Cette disparition soudaine intrigue habitants et observateurs. Quelle est l’origine de ce phénomène étrange ?
En effet, ce dimanche matin, les employés de la ferme du président Faustin-Archange Touadéra, située à Damara, dans l’Ombella-Mpoko, ont fait face à une scène inattendue. Dans les bassins où prospéraient des poissons élevés avec soin, des milliers flottaient, sans vie. Les travailleurs, étonnés et terriblement choqués, ont passé la journée à retirer les carcasses sur l’eau. Ils ont rempli cinq brouettes pleines, soit l’équivalent de sept grandes cuvettes débordantes. Une perte d’une telle ampleur dans cette ferme, où l’élevage piscicole est une activité clé, est du jamais-vu. Les habitants du village, alertés par la nouvelle, cherchent à comprendre ce qui avait pu se passer.
Damara, village de la mère de Touadera
Damara tient une place spéciale pour Touadéra. C’est le village de sa mère, un endroit où il a choisi d’installer sa ferme, un projet personnel qu’il suit de près. Les bassins, conçus pour produire du poisson à grande échelle, témoignent de son lien avec cette terre. Mais ce 13 avril, ce lieu synonyme de vie s’est transformé en décor d’un événement spectaculaire. Les gens du coin, habitués à voir la ferme évolue, se demandent comment une catastrophe pareille a pu frapper si vite, en une seule nuit.
Un Événement dans un Climat Particulier
La mort des poissons s’inscrit dans une série d’événements qui marquent les esprits depuis la fin mars 2025. Justement, le 30 mars 2025, alors que Touadéra célébrait les neuf ans de son arrivée au pouvoir en 2016, une pluie torrentielle s’est abattue sur Bangui et les villes voisines. Des maisons se sont effondrées, des rues ont été submergées. Malgré ces dégâts, le président a maintenu ses festivités, tenant des rassemblements à l’Assemblée nationale et dans le stade 20 000 places, entouré de ses partisans. Puis, le 3 avril, un phénomène rare a captivé Bangui : un cercle lumineux, appelé halo solaire, est apparu autour du soleil, poussant beaucoup à y voir un signe céleste. Après les pluies dévastatrices du 30 mars, l’événement céleste et la mort soudaine de milliers de poissons à Damara le 13 avril, cet événement alimente les discussions. Pour certains, comme le pasteur Talingano, ces faits s’enchaînent comme des avertissements divins, tandis que d’autres restent prudents, préférant attendre des explications scientifiques. Cette succession – pluies, halo, poissons morts – donne à l’épisode de Damara une résonance particulière.
Des Questions sans Réponses Claires
Que s’est-il passé dans les bassins ? Aucune piste solide n’a encore émergé. Un problème dans l’eau ? Une maladie soudaine ? Un manque d’oxygène ? Quelques voix évoquent un acte volontaire, mais l’idée qu’un employé ait pu causer une perte aussi massive semble peu plausible. Les pisciculteurs, responsables de l’entretien des bassins, jurent n’avoir rien remarqué d’anormal avant ce dimanche. Interrogés, ils affichent la même perplexité que les habitants. Sans indices concrets, les suppositions se multiplient, mais les réponses manquent.
Un Signe ou une Coïncidence ?
Dans un pays où les croyances tiennent une place importante, cet événement ne passe pas inaperçu. À Damara comme à Bangui, beaucoup se demandent si cette perte est un simple accident. Le pasteur Talingano, une figure connue dans le pays, n’hésite pas à parler de message divin. « Après les pluies et le ciel du 3 avril, maintenant les poissons. Il faut écouter », a-t-il lancé à ses fidèles. D’autres, plus mesurés, refusent de tirer des conclusions hâtives, insistant sur le besoin d’explications techniques. Mais la disparition de milliers de poissons en une nuit rend difficile l’idée d’un hasard ordinaire.
Un Débat qui Dépasse la Ferme
Cette histoire va bien au-delà d’un incident agricole. Elle ranime les discussions sur la présidence de Touadéra, en poste depuis neuf ans. Avec les élections locales prévues ce mois d’avril 2025 et la présidentielle qui approche en décembre, chaque événement prend un poids particulier. La possibilité d’un troisième mandat, permise par la Constitution de 2023, est dans toutes les têtes. Pour certains, les poissons morts, comme les pluies ou le halo solaire, sont des signaux à ne pas ignorer. Pour d’autres, ce ne sont que des coïncidences sans lien avec la politique. Une chose est sûre : cette affaire fait parler, et elle ne s’arrêtera pas de sitôt.
Il y’a lieu de noter que la mort de milliers de poissons dans les bassins de Touadéra à Damara, le 13 avril 2025, reste un mystère. Après les pluies du 30 mars et le halo solaire du 3 avril, cet événement s’ajoute à une série de faits qui intriguent. Simple malchance ou message à déchiffrer, il marque les esprits et nourrit les débats dans un pays où chaque détail compte….