Bangui, 05 mai 2023 (CNC) — Suite à l’annonce par la présidence de la République centrafricaine de la dissolution de cinq groupes armés, dont le Front Démocratique du Peuple Centrafricain (FDPC), des membres de ces mouvements ont vivement réagi en démentant cette dissolution. Selon eux, il s’agit d’un jeu médiatique orchestré par le pouvoir en place. Cet épisode vient raviver les tensions dans le pays déjà fragilisé par les conflits armés.
Rédigé par Anselme Mbata
Publié par Corbeaunews-Centrafrique (CNC), le vendredi 5 mai 2023
Dissolution de groupes armés, polémique autour de l’annonce du gouvernement
Le 28 avril dernier, la présidence de la République Centrafricaine a annoncé la dissolution de cinq groupes armés, dont La Renaissance, Révolution et Justice, FPRC (Abdoulaye Hissène), Front Démocratique du Peuple Centrafricain (FDPC) dirigé par Jean Rock Sobi et le Mouvement Patriotique pour le Centrafrique. Cependant, le FDPC, dirigé par le général Abdoulaye Miskine, et le FPRC, dirigé par Nourredine Adam, ont démenti catégoriquement la dissolution de leurs mouvements, affirmant que c’était tout simplement un jeu médiatique concocté par le pouvoir en place.
Le FDPC a publié un communiqué de presse depuis Paris, affirmant que le mouvement ne se reconnaissait pas dans cette initiative de Jean Rock Sobi, que le FDPC ne connaissait pas. Le mouvement a rejeté en bloc cette comédie du pouvoir de Bangui et est resté attaché à l’accord de Khartoum. Le FDPC a également appelé à la libération immédiate et sans conditions de son leader, le général Abdoulaye Miskine.
Dans ce contexte, le FDPC a mis en garde contre les personnes manipulées qui tenteraient d’utiliser le nom du mouvement à des fins politiques. Le communiqué de presse a été signé par Jonas IMBOULA, chargé des relations internationales du FDPC.
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Il est important de noter que l’ancien ministre Abdoulaye Hissène n’était pas le dirigeant du FPRC, il a seulement commandé la section militaire. Il en va de même pour Révolution et Justice, dirigée par Sayo, qui a été dissoute l’année dernière. Le gouvernement n’a donc pas annoncé de nouvelle dissolution de ce mouvement.
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La dissolution de ces groupes armés suscite des réactions contradictoires de la part des différents acteurs en présence. Il est nécessaire de mener des enquêtes approfondies pour comprendre la situation et éviter les manipulations politiques. La paix et la stabilité en République Centrafricaine dépendent en grande partie de la résolution de cette question.
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