Centrafrique : Des démoniaques députés qui renient leurs électeurs.
Bangui, le 07 juillet 2017
Par : Bertrand YEKOUA CNC.
On ne dira jamais assez de ces avides d’argent qui mettent tout en oeuvre pour aller à l’Assemblée Nationale, juste pour se faire les poches même au prix du sang de leurs électeurs. L’irréfutable preuve, la conférence de presse du bureau de l’Assemblée Nationale pour réclamer le non retrait du contingent Congolais de la Minusca alors qu’ils se sont, à plusieurs reprises, rendus coupables d’exactions, de meurtres et de complicité dans l’infiltration de Bangui par des mercenaire congolais Ce sont qui sont réclamés par le peuple centrafricain. Nos députés doivent le comprendre ainsi et non autrement.
Le 03 juillet dernier, une petite crapule de Bernard Dillah animait une conférence de presse au nom du bureau de notre noble institution pour se remettre en cause. Pourquoi il s’est remis en cause, juste parce qu’il avouait dans ses propos liminaires, nous citons : «Malgré le déploiement, depuis 2013 de 12 000 casques bleus en Centrafrique, la majeure partie des populations ont dû fuir les attaques meurtrières des groupes armés » S’il faut faire une simple analyse des propos de Dillah, voici cette série d’interrogations du Centrafricain lambda.
Première chose, pourquoi les casques bleus sont-ils déployés en Centrafrique ? N’est-ce pas pour protéger et défendre les populations civiles sans défense ? Si la majeure partie de ses populations, ont dû, selon l’honorable Dillah, fuir le chez eux, est-ce que la présence des casques bleus vaut-elle la peine ? Seule Dillah peut nous le dire.
Deuxième chose, les casques bleus Congolais de Brazza et de la RD Congo, faisaient tous partis des soldats que ces pays amis ont accepté d’envoyer en Centrafrique pour aider ce pays en difficulté. Nos frères de la RD Congo étaient à Bambari alors que ceux de Brazza étaient à Boali. Que s’était-il passé alors ? Les casques bleus de la RD Congo avaient été accusé de viols sur mineurs alors que s’étaient bel et bien des femmes qui couchaient déjà des hommes qui, consentantes, sont allées vers ses soldats. Tellement que le problème a été malheureusement instrumentalisé, ces soldats ont été retirés pour la simple raison qu’ils ont couché avec des femmes à Bambari.
Cependant, les soldats du Congo Brazza qui étaient à Boali, sous prétexte de quoi, on ne sait, avaient fusillé plus d’une vingtaine de jeunes qu’ils avaient accusé d’avoir agressé un des leurs. Ce problème d’une extrême gravité a fait mouche car passé sous silence et a valu une simple délocalisation de ces soldats sur Nola où se sentant immunisés contre des sanctions ils ont continué à malmener allègrement la population.
Maintenant qu’il s’agit de les sanctionner en les retirant du pays, des députés à la solde de Denis Sassou-Nguessou que sont Abdou-Karim Meckassoua ses sbires de Dillah ont montré leur vrai visage de véritables acteurs et complices de la crise Centrafricaine à travers cette fameuse défense des soldats du Congo Brazza qu’ils soutiennent car réclamant qu’ils ne partent pas. Ce faisant, Meckassoua tente de cacher son influence sournoise sur certains responsables de la Minusca qu’il est entrain de manipuler dans leur prise de position. Le cas de Bocaranga où Meckassoua, de connivence avec ce boko-aram de Sidiki, négocie pour que les interventions des casques bleus dans la zone n’aboutissent pas à leurs objectifs, sachant que les produits du vol et vente des bœufs opérés par le chef rebelle en question sont systématiquement convergés dans les caisses du Président de l’Assemblée Nationale. Un cas très parlant de ce qu’est réellement Abdou-Karim Meckassoua dont la position actuelle est vraiment propice pour cacher ses sales boulots.
Il n’y a pas que cela car le peuple centrafricain tout entier sait très bien que Mékassoua est de connivence avec Denis Sassou-Nguessou qui assassine son peuple dans le Poole sous prétexte de qu’ils sont des partisans du Pasteur Toumi. D’ailleurs cette marque de confiance, Sassou-Nguessou, l’avait manifesté lors des campagnes électorales quand il a mis mains sur les effets de Désiré Nzanga-Kolingba destinés à sa campagne pour les présidentielles jusqu’à ce que les élections soient terminées pour les libérer. Tout ceci était pour avantager son poulain de Meckassoua. Dieu ne voulant pas de l’hypocrisie a fait échouer Meckassoua qui tient absolument arracher la magistrature suprême du pays, chose qu’il n’arrivera jamais à faire car la Centrafrique n’est pas un pays islamique.
Et au lieu que Zingas, qui se dit fervent chrétien ouvre l’œil sur ces manigances en tant que 1er vice-président, il a peur de se dévoiler puisque dans leur bureau dit de l’assemblée national, tout le monde connait tout le monde pour ne pas dire que chacun connait chacun. Tous des profito-situationnistes qui se gardent mutuellement de dire ce que l’autre est en réalité. Seulement, le cas de Zingas n’est plus un arbre que cache la forêt. Il est imbibé dans une situation aussi grave que même son immunité de député de la nation ne saurait empêcher pour qu’il aille devant la CPS. Il faut rappeler que les nations unies enquêtent déjà sur son cas de trafiquant de diamant avec des chinois qui sont venus frauduleusement dans le pays sous son couvert. Il y a aussi la situation de l’ONG sport mondial où il s’est fait fortuné au détriment des valeureux sportifs centrafricains. Il vient de fêter en cachette ses milliards, où est qu’il les a eu si ce n’est à travers le commerce illicite de diamant avec les chinois.
Juste ces lignes pour relever que tous ceux-là qui sont à la tête des institutions de la république ne sont des sains. Chacun à quelque chose à se reprocher c’est pourquoi ils rament à contre-courant juste pour se voiler le visage.
Sans vouloir nous écarter de l’objet de notre analyse, nous vous laissons les soins, chers internautes de découvrir les propos barbares et dilatoires du bureau de l’assemblée nationale lors de la conférence de presse animée par Bernard Dillah.
Voici l’intégralité
Point de presse du Bureau de l’Assemblée Nationale relatif au renvoi et retrait du contingent congolais de la Minusca.
Malgré le d déploiement, depuis 2013, de 12 000 casques bleus, la majeure partie des populations ont dû fuir devant les attaques meurtrières des groupes armés.
Le 20 juin 2016, la Minusca a annoncé le retrait imminent du contingent congolais composé de 629 soldats. Sans une alternative de remplacement.
Le renvoi et le retrait du contingent congolais interviennent dans un contexte de graves crises sécuritaires avec leur corollaire de violences et de violations massives des droits humains sur les populations civiles dans les 13 préfectures sur les 16 que compte le pays.
Fort préoccupé par les manquements graves reprochés au contingent congolais notamment de problèmes sérieux de commandement un manque d’opérationnalité et de discipline ainsi et surtout d’intolérables abus sur des populations civiles, le bureau de l’Assemblée Nationale en appelle à la Minusca pour que des enquêtes soient diligentées pour établir, au plus vite, les responsabilités et sanctionner avec la plus grande rigueur les auteurs de ces agissements.
Par ailleurs, le bureau de l’Assemblée Nationale considère qu’en appliquant des sanctions générales et indifférenciées touchant 629 soldats, priverait les populations d’une force qui a su jusqu’à présent assurer sa sécurité face aux groupes armés, mais aussi en ce qu’elle jetterait l’opprobre sur la contribution appréciable du pays ami qu’est le Congo, dont le rôle de médiation dans la résolution de la crise centrafricaine demeure indispensable.
Il convient cependant de préciser que ces enquêtes ne doivent pas épargner les autres contingent et ni même la chaine de commandement de la Minusca en effet de Bangassou, Mobaye, Alindao, Bocararanga, Koui… Les populations n’ont cessé de relever décrier et condamner les comportements graves, intolérables voire nuisibles des autres contingents qui opèrent dans ces localités.
Le Bureau de l’Assemblée Nationale demande au conseil de sécurité et à la Minusca d’envisager des solutions idoines, pour prévenir les violences qui ne manqueront pas de de toucher les zones épargnées jusqu’ici.
Fait à Bangui le 03 juillet 17
Pour le Bureau de l’Assemblée Nationale,
Le Premier Secrétaire Parlementaire,
Porte-parole du Bureau
Honorable Député Bernard DILLAH