comment Touadera exploite la misère pour gonfler les rangs du MCU
Sous le règne de Faustin-Archange Touadera, la jeunesse centrafricaine se voit poussée dans les bras du Mouvement des cœurs unis (MCU) par une pauvreté délibérément instaurée. La misère, loin d’être une conséquence, devient une stratégie politique où le manque de travail et de ressources contraint les jeunes à s’aligner avec le pouvoir en place. Cet article met en lumière cette manipulation cruelle, où l’adhésion au MCU devient une nécessité imposée par la faim et le désespoir.
Bangui, 16 août 2024.
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
La jeunesse désabusée : entre chômage et survie.
La République centrafricaine connaît un taux de chômage alarmant, particulièrement parmi les jeunes. Diplômés ou non, ils peinent à trouver du travail et sont de plus en plus nombreux à se tourner vers le Mouvement des cœurs unis (MCU), le parti présidentiel, dans l’espoir d’une embauche.
« J’ai fait tout ce qu’il fallait pour réussir : études, concours, tout. Mais aujourd’hui, je me retrouve sans emploi, abandonné à mon sort. On m’a dit que rejoindre le MCU était ma seule chance, alors j’ai adhéré, mais rien ne change », confie Étienne, un jeune diplômé en droit, désemparé.
Touadera exploite la misère : quand l’espoir se heurte à l’arbitraire
L’histoire de Sylvain, professeur d’histoire-géographie, prouve parfaitement la situation. Intégré dans la fonction publique, il a été brusquement radié après avoir refusé une mutation arbitraire à Obo lors du contrôle des effectifs. Désormais sans emploi, il tente désespérément de trouver de l’aide au sein de sa propre famille.
« Mon frère est bien placé dans le parti au pouvoir, je pensais qu’il pourrait m’aider à récupérer mon poste. Mais il m’a simplement dit d’attendre. Des milliers de jeunes sont dans la même situation que moi, et le parti ne sait pas quoi faire de nous. C’est comme si notre avenir n’avait aucune importance », raconte Sylvain, visiblement désabusé.
Touadera exploite la misère: le poids du népotisme et du clientélisme.
Le témoignage de Sylvain souligne une réalité amère : en Centrafrique, l’accès à l’emploi dépend de plus en plus de son allégeance au régime. Les liens familiaux sont minés par le clientélisme, et même ceux qui sont proches du pouvoir se retrouvent impuissants face à l’arbitraire du système.
« Ce n’est pas que je ne veux pas aider mon frère, mais le parti est submergé par les demandes. Les places sont rares et réservées à ceux qui sont prêts à tout sacrifier pour le MCU. C’est une course à l’opportunisme, et ceux qui en sont exclus n’ont aucune chance », explique Lucien, le frère de Marc, potentiel candidat aux législatives sous la bannière du MCU en 2025.
L’éducation en péril : une jeunesse sacrifiée.
La situation des enseignants en Centrafrique est emblématique du naufrage général du pays. Privés de moyens, soumis à des mutations arbitraires et parfois même radiés sans justification, ils sont le reflet d’un système éducatif à l’agonie.
« Nous voulons simplement enseigner, transmettre notre savoir à la jeunesse. Mais comment le faire quand nous avons manqué des moyens éducatifs? Nous sommes sacrifiés sur l’autel d’un pouvoir qui ne voit en nous que des pions à manipuler », déplore une enseignante, qui a souhaité rester anonyme par crainte de représailles.
L’avenir en otage : la répression comme ultime recours.
Face à une population de plus en plus désillusionnée et révoltée, le régime de Baba Kongoboro s’appuie sur la répression pour maintenir son emprise. Le recours aux mercenaires du groupe Wagner, tristement célèbre pour ses exactions, est devenu monnaie courante pour faire taire toute opposition.
« Ici, on ne vit plus, on survit. La peur est omniprésente, et le moindre mot de travers peut vous coûter la vie. On nous terrorise pour nous faire taire, mais même cela ne suffit plus. Le peuple en a assez, mais que pouvons-nous faire contre des armes et des assassins ? », témoigne un habitant de Bangui sous couvert d’anonymat.
une nation à reconstruire.
La République centrafricaine se trouve à un tournant alarmant de son histoire. La misère, le chômage et la répression ne sont pas des fatalités, mais les conséquences directes d’une gouvernance défaillante. Les témoignages de ces citoyens centrafricains rappellent avec force que derrière les statistiques, il y a des vies brisées, des espoirs déçus et une jeunesse sacrifiée. Le pays ne pourra se relever qu’en rétablissant la justice, en redonnant à chaque citoyen sa dignité et en offrant à la jeunesse les opportunités qu’elle mérite.
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