Centrafrique : Comment Jean-Pierre Waboué a pu sauver le référendum de Touadera
Avec les urnes, nous pouvons faire ce que nous voulons’, déclarait Faustin Archange Touadera, dévoilant désormais la face cachée de processus électoral dans son pays, la République centrafricaine. Explorez avec nous les coulisses de la manipulation électorale en Centrafrique, où les mots de Paul Kagamé ont guidé les pas de Faustin Archange Touadera. Embarquez pour un récit captivant, où la réalité dépasse la fiction.
Des Révélations Troublantes
Avec Faustin Archange Touadera, le Président des pauvres, la vérité est souvent un bien rare dans le paysage politique national. Le préfet de la Lobaye, proche parent de Faustin Archange Touadera, n’a pas hésité à affirmer que la politique est un jeu où la vérité est sacrifiée sur l’autel des intérêts personnels et partisans. Les résultats du référendum du 30 juin 2023 en sont une illustration flagrante.
Dans cette préfecture comme dans d’autres du pays, lors du référendum constitutionnel du 30 juin dernier, le taux de participation officiel peine à atteindre 1%. Des investigations discrètes menée par une équipe de la rédaction du CNC révèlent que le nombre de votants ne dépassait guère les 300 électeurs ce jour-là dans la Lobaye. Pourtant, après la clôture des bureaux de vote, une scène digne d’un thriller politique se déroule : des membres du Mouvement Cœurs Unis (MCU) s’adonnent à une opération de bourrage d’urnes digne des plus grandes manipulations électorales du jamais vu en RCA. Finalement, le dépouillement révèle alors un chiffre ahurissant de plusieurs dizaines de milliers de votants, avec un score pharaonique de 99% en faveur du « Oui », et moins d’un pour cent pour le « Non ». Une mascarade, orchestrée avec une précision diabolique, sous l’œil parental de la Russie.
Les Coulisses du Pouvoir
Mais comment une telle supercherie a-t-elle été rendue possible ? La réponse réside dans les alliances obscures tissées au sommet du pouvoir. Faustin Archange Touadera, conscient que les urnes, et non les électeurs, sont les instruments de son pouvoir, a su s’entourer d’alliés influents. Parmi eux, Jean-Pierre Waboué, surnommé le traître de Bangui, a joué un rôle déterminant.
De retour d’un séjour à Moscou l’année dernière, Waboué a rapporté dans ses bagages une méthode éprouvée pour manipuler les scrutins. Avec la complicité du Président de l’Autorité Nationale des Elections (ANE), il a ourdi une stratégie frauduleuse d’une efficacité redoutable. Les forces russes présentes sur le sol centrafricain ont offert à Touadera une liberté d’action sans limites, comme l’a souligné son parrain, le Président rwandais Paul Kagamé.
Le Triomphe de la Machination
Cette machination, digne des plus grands stratèges politiques, a finalement permis à Touadera de valider un référendum truqué, légitimé par une cour constitutionnelle désormais à sa botte. Jean-Pierre Waboué, autrefois traitre aux côtés de ses comparses, a été récompensé de sa loyauté par une nomination prestigieuse à la tête du conseil constitutionnel.
En République centrafricaine, dans les arcanes du pouvoir, la vérité est malléable, et la loyauté est récompensée. Mais au-delà des manigances politiques et des alliances changeantes, une question demeure : à quel prix la démocratie centrafricaine survivra-t-elle à de telles épreuves ?
Par Gisèle MOLOMA
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