Centrafrique: Comment Anicet Georges Dologuélé a pu se contredire dans ses multiples interviews.
Bangui, le 26 septembre 2016. 14:11′.
Par: Fortuné BOBERANG, Journaliste stagiaire.
Dans ses multiples déclarations à la radio et dans les presses écrites la semaine dernière, le candidat malheureux au second tour de la dernière présidentielle de 2015-2016 le sieur Anicet Georges Dologuélé a résolument pris son temps pour cracher ce qu’il savait de ces dernières élections au peuple Centrafricain. Cependant, l’homme malheureux qui n’a pas mâché ses mots à l’endroit du président Faustin Archange TOUADÉRA, a aussi oublié qu’il était en train de se contredire dans ses mêmes et multiples déclarations. Alors, comment Dologuélé a pu se contredire?
De la dernière élection présidentielle aux actions du premier Gouvernement de l’ère TOUADERA en passant par la situation sécuritaire du pays et l’inaction avérée du président Faustin Archange TOUADÉRA, Anicet Georges Dologuélé, ancien candidat doublement malheureux aux dernières élections présidentielle et au perchoir de l’Assemblée nationale, n’a pas manqué cette opportunité de tirer à boulets rouges durant toute la semaine sur le locataire actuel du Palais de la Renaissance le Professeur Faustin Archange TOUADÉRA.
Si le monde peut être d’accord à 100% avec Anicet Georges Dologuélé concernant les dernières élections présidentielles et législatives dans lesquelles les groupes armés, plus précisément les Antibalaka, faisaient leur loi et les résultats truqués sur ordre de l’ancienne présidente de la transition Madame Catherine Samba-Panza et de l’ancien Ambassadeur de France en Centrafrique , c’est par contre sur la reconnaissance et la validation des résultats de ces élections que le sieur Dologuélé se contredit. Ce que l’honorable AGD a oublié, le trucage de ces élections n’était pas seulement constaté au second tour de la présidentielle mais depuis le premier tour, y compris celui de les législatives dont elles ont été purement et simplement annulées. Les résultats avaient été planifiés et distribués par avance par Samba-Panza et son clan en tête Jean Jacques DEMAFOUTH avant même ces élections. Rappelez-vous que sur 30 candidats dans la course, 27 avaient contesté en bloc les résultats du premier tour donnant ce même Anicet Georges Dologuélé en tête sur son challenger Faustin TOUADERA et demandaient dans la foulée l’annulation de ces élections truquées. Or, Anicet Georges Dologuélé, qui fraudait entre temps afin d’arriver en tête du scrutin, s’est réjoui de ces résultats contestés par la quasi-totalité des 30 candidats et acceptait de ce fait participer au second tour dans l’espoir de voler à nouveau. A malin, malin et demi. Un voleur crie au voleur. L’homme imprudent comme lui ne voit jamais le mal de loin, le sieur AGD se retrouve très rapidement, à l’issue du second tour tristement chaotique, sur le banc de “si je savais”.
Cinq mois après l’investiture de son adversaire à la présidence de la République, l’ancien candidat doublement malheureux Anicet Georges Dologuélé revient gauchement sur la scène politique nationale en traînant à nouveau derrière lui un lot des contradictions. Si Monsieur Anicet Georges Dologuélé aujourd’hui revendique 13 députés à l’Assemblée nationale et à ce titre le premier parti d’opposition, tout le monde se demande finalement sur quelle base il se positionne ainsi? Sur la base des élections truquées qu’il a lui-même dénoncées? Ce n’est pas ce même Anicet Gerges Dologuélé qui avait demandé que le président TOUADERA de le soutenir au détriment des autres candidats dans sa course à la présidence de l’Assemblée nationale ?
Le ridicule ne tue pas et avoir la honte n’est pas honteux.
C’est peut-être pour cela que le sieur Anicet Georges Dologuélé s’agite sinon il aurait dû se taire comme un poisson dans l’Ouham. En perdant le second tour des élections qu’il comptait remporter par tous les moyens, le sieur Anicet Georges Dologuélé n’a pas voulu un instant basculer dans l’opposition ou de l’être naturellement comme il nous l’affirme. Seul le Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC) qui ne s’est pas positionné. Mais lui avec son parti l’URCA et son allié le KNK n’avaient pas réunir leurs militants pour décider de soutenir TOUADERA. Aujourd’hui, il se réclame de l’opposition. Mais quelle opposition ?
Anicet Georges Dologuélé en déclarant soutenir TOUADERA lui avait demandé en retour son soutien dans sa nouvelle aventure au perchoir. Cette demande devenait la troisième épée de Damoclès sur la tête du professeur TOUADDERA laquelle le poussait à recevoir les trois. Aujourd’hui, il l’accuse de fausser à nouveau cette mini élection au perchoir. En plus, il a fait entrer au gouvernement un militant de l’URCA comme Ministre de la promotion des PME.
Anicet Georges Dologuélé se glorifie des 13 députés de son parti issus des jeux faussés selon ses propres termes « …De la même manière que les jeux des élections présidentielles ont été faussés,.. ». Certes les résultats de ces élections avaient été truqués et manipulés à volonté depuis Malabo et Brazzaville, et qu’aucune revendication politique ou statistique ne devrait s’opérer par aucun homme politique averti ou parti politique aguerri. Des chiffres obtenus par des candidats à la présidentielle tout comme ceux des législatives sont donc des chiffres imaginaires, fictifs, non réels. Sinon, les RDC, KNK, MLPC, URCA ou bien d’autres partis politiques pouvaient avoir plus des députés que ceux qu’ils en détiennent à l’Assemblée Nationale. C’est un apprenti politique, ses fracas sont d’ailleurs justifiés par lui-même : « Pour moi qui démarre la vie politique, c’est beaucoup plus d’enseignement qu’autre chose. Ce n’est pas la déception, c’est des enseignements sur la manière de faire la politique en Centrafrique. »
Monsieur Anicet n’a pas encore bien digéré sa defaite et n’a cessé de courir deriere certains leaders en vue de former une opposition tant démocratique que militaire à TOUADERA. Aujourd’hui, il crie que sa place est dans l’opposition démocratique. C’est tout à fait normal pour un homme politique de se placer comme il veut sur la scène politique nationale. Mais il aurait dû le faire dès la première seconde qui suivait sa débâcle électorale. A-t-il sollicité en vain le poste du Premier Ministre tant covoité ? Maintenant que les navires des pirates s’aperçoivent le navire TOUADERA, il est hors de question qu’il l’abandonne.
Les Centrafricains sont tous d’accord avec lui concernant l’inaction et l’amateurisme du Président TOUADERA à la tête du pays. TOUADERA n’est qu’une perte probable pour le pays et l’ancienne Présidente de la transition Madame Samba-Panza serait tenue responsable à l’avenir.
Il y’a lieu de rappeler à nos lecteurs que 30 candidats étaient en lice pour la dernière présidentielle de 2015-2016 et plus de 1000 pour la législative de la même période électorale dans laquelle les Antibalaka avaient été payés pour semer le trouble en faveur de quelques candidats bien connus. Ainsi, plus de six Antibalaka ont été nommés députés de la République par madame Catherine Samba-Panza à l’issue de ces élections.
Copyright CNC.