Centrafrique : Aristide Briand Reboas révèle la véritable nature polymorphe de l’UPC et du 3R depuis 2006

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Centrafrique : Aristide Briand Reboas révèle la véritable nature polymorphe de l’UPC et du 3R depuis 2006

 

Centrafrique : Aristide Briand Reboas révèle la véritable nature polymorphe de l’UPC et du 3R depuis 2006
Dépôt de l’arme de guerre du général rebelle Ali Darassa de l’UPC devant Touadera à la cité des chefs d’État à Bangui

 

L’ancien ministre Aristide Briand Reboas  dévoile l’unique identité cachée derrière les multiples visages de la rébellion centrafricaine contemporaine, notamment de l’UPC et du 3R.

 

Rédigé le 03 novembre 2025 .

Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC). 

Aristide Briand Reboas démasque la stratégie de camouflage des groupes armés de l’UPC et du 3R , révélant leur continuité organisationnelle sous différentes appellations depuis l’époque de Baba Laddé.

 

Aristide Briand Reboas voit les choses autrement que la plupart des analystes. Dans son interview à la radio Ndèkè – Luka, l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports livre une interprétation qui bouscule les idées reçues sur deux groupes armés centrafricains. Pour lui, l’UPC d’Ali Darassa et  le 3R de Sembé Bobo ne sont pas des mouvements distincts. Il s’agit d’une seule et même organisation qui change simplement de nom et d’apparence selon les circonstances.

 

Cette vision remet en cause vingt ans d’analyses sur la rébellion centrafricaine. Là où beaucoup voient deux groupes aux intérêts divergents, Reboas identifie une structure unique aux ramifications multiples. Une organisation qui a appris à se réinventer pour survivre et prospérer sous différents commandements.

 

L’histoire commence en 2005-2006, explique l’ancien ministre. À cette époque, des opposants tchadiens fuient le régime d’Idriss Déby et trouvent refuge en République centrafricaine. Les frontières poreuses leur offrent un sanctuaire idéal. Parmi eux, Baba Laddé établit les fondations de ce qui deviendra plus tard le réseau complexe que dirigent aujourd’hui Ali Darassa et  Sembé Bobo.

 

L’arrivée d’Ali Darassa en 2006 renforce cette implantation naissante. Ensemble avec les autres leaders, ils développent d’abord un discours centré sur la protection des éleveurs peuls et la sécurisation des couloirs de transhumance. Une revendication légitime qui cache des ambitions plus larges.

 

Aristide Briand Reboas  raconte comment cette organisation originelle a su évoluer tactiquement. En 2008, lors d’une cérémonie officielle en présence du président d’alors François Bozizé, Baba Laddé se présente publiquement comme le défenseur des communautés peules. Cette transformation permet au mouvement de passer du statut de rébellion à celui d’organisation communautaire reconnue, ouvrant la voie aux mutations actuelles incarnées par l’UPC et  le 3R.

 

Mais l’ancien ministre n’est pas dupe. Derrière ces changements d’étiquettes et ces leaders différents, il identifie une continuité stratégique. Que ce soit Ali Darassa avec son UPC ou  Sembé Bobo et son 3R, les objectifs restent les mêmes : maintenir une base arrière en Centrafrique pour peser sur les équilibres régionaux.

 

La récente transformation du 3R de Sembé Bobo, selon sa déclaration,  en association de défense des intérêts peuls confirme cette analyse. Aristide Briand Reboas  y voit la énième mutation d’une même entité. Une adaptation aux nouvelles contraintes politiques plutôt qu’une véritable conversion pacifique. Cette stratégie se retrouve également dans l’évolution de l’UPC d’Ali Darassa.

 

Cette lecture unifie ce qui semblait dispersé entre trois commandements distincts. Elle explique pourquoi les accords de paix successifs ont échoué. Comment négocier efficacement avec Ali Darassa et  Sembé Bobo qui semblent diriger des groupes différents mais poursuivent en réalité les mêmes buts sous une coordination cachée ?

 

L’ancien ministre révèle aussi comment ces deux leaders s’inscrivent dans une dimension régionale plus vaste. L’UPC et  le 3R ne se contentent pas d’agir séparément en Centrafrique. Ils s’inscrivent dans une logique géopolitique sahélienne commune, utilisant le territoire centrafricain comme plateforme d’influence partagée.

 

Cette analyse change la donne pour les futurs négociateurs. Si Aristide Briand Reboas  a raison, traiter séparément avec Ali Darassa et  Sembé Bobo revient à dialoguer avec les différents commandants d’une même organisation. Une approche vouée à l’échec.

 

L’ancien responsable gouvernemental apporte ainsi un éclairage nouveau sur la persistance de l’instabilité centrafricaine. Sa grille de lecture suggère qu’une solution durable nécessite de reconnaître cette unité opérationnelle cachée derrière la diversité des leaders et des appellations. Une leçon importante pour comprendre les véritables enjeux des négociations avec l’UPC, le 3R et le MPC.

 

Cette révélation d’un initié du système politique centrafricain mérite attention. Elle offre une clé de compréhension essentielle pour saisir pourquoi Ali Darassa et  Sembé Bobo, malgré leurs différences apparentes, semblent toujours agir de concert dans les moments décisifs.​​​​​​​​​​​​​​​​

 

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