Bangui (République centrafricaine) – Convoqué jeudi 22 décembre 2022 à la Section de Recherche et d’Investigation de la gendarmerie, l’ancien chef d’État de transition, monsieur Alexandre Ferdinand Nguendet était sur le point d’être arrêté pour un présumé détournement des fonds. Selon la gendarmerie, il devrait être jugé à la toute première prochaine session criminelle de 2023, selon la gendarmerie. Ceci dit, tout est bouclé au préalable. C’est que l’ancien chef d’État, il veut ou non, sera poursuivi, jugé et condamné sévèrement pour sa prise de position politique vis-à-vis du régime de Touadera. Une véritable chasse aux opposants, et l’instauration d’une politique de terreur dans le pays.
Rédigé par Gisèle MOLOMA
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le vendredi 23 décembre 2022
Alexandre Ferdinand Nguendet, le prochain prisonnier politique de Touadera
Dans quel pays du monde qu’un suspect, avant sa première convocation devant les officiers de police judiciaire, sans être entendu, on fait savoir de facto qu’il sera jugé à la prochaine session criminelle pour tel ou tel chef d’accusation? Et bien c’est ce qui se passe désormais avec le régime de Touadera fils ainé politique de Poutine.
Selon nos informations, L’ancien Président de transition Alexandre Ferdinand Nguendet aurait été convoqué par les enquêteurs à se présenter à la SRI, section de recherche et d’investigation pour être entendu dans une affaire présumée du détournement des fonds à l’époque qu’il fût Président du Conseil national de transition (2013-2016), et que la cour de compte aurait suffisamment documenté l’affaire.
En plus, selon les enquêteurs , l’affaire sera jugée à la prochaine session criminelle qui aura lieu au premier semestre 2023. Or, ce que ces enquêteurs auraient oublié, c’est qu’une instruction judiciaire se fait toujours à charge et à décharge. Donc ils ne peuvent en aucun cas prétendre traduire monsieur Alexandre Ferdinand Nguendet à la justice alors qu’il ne l’a même pas encore entendu sur le fond du dossier, et que le procureur de la République, dans son cas, ne s’est pas encore prononcé.
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Les possibles témoins et coaccusés
Si Alexandre Ferdinand Nguendet serait traduit devant la justice, c’est qu’il y’aurait sans doute des témoins qui pourraient être aussi accusés. C’est le cas de l’ancien premier ministre Firmin Ngrebada qui fut son directeur de cabinet. Si aujourd’hui le régime veut accuser monsieur Nguendet du détournement des deniers publics, c’est que son directeur de cabinet ne va pas y échapper aussi.
Entre-temps, l’ancienne Présidente de transition, madame Catherine Samba-Panza qui avait été clairement soupçonnée du détournement des deniers publics par la Cour de compte, et que le Président Touadera avais promis lors de son investiture en 2016 qu’il va s’en occuper personnellement, n’a toujours pas été jugée. Mais il préfère exhumer une affaire fantôme, que les Centrafricains ne se reconnaissent même pas dedans.
Ceci dit, Touadera est dans sa logique d’instauration d’un régime de pensée unique en Centrafrique, et que tous les opposants devraient être tués ou emprisonnés.
Selon nos information, sous la pression du Président de la République Faustin Archange Touadera, les enquêteurs ont décidé de passer à la vitesse supérieure pour appréhender l’ancien Président de la République.
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