À Obo, les soldats FACA sèment la pagailles sur la population
Bangui, 21 mars. 23 (CNC) — Les habitants de la ville centrafricaine d’Obo, chef-lieu de la préfecture du Haut-Mbomou, située à l’extrême sud-est de la République centrafricaine, sont de nouveau confrontés à des scènes de désordre et de chaos total organisé par les soldats de l’armée n
Rédigé par Félix Ndoumba
Publié par Corbeaunews-Centrafrique (CNC), le vendredi 14 avril 2023
Obo, les soldats FACA sèment la pagailles sur la population
À Obo, depuis près d’une semaine, les établissements scolaires sont fermés, les commerces et les marchés tournent au ralenti. La population, pour la plupart, se réfugie dans la brousse, fuyant les exactions des éléments des forces armées centrafricaines (FACA).
En effet, sous prétexte d’une opération contre les miliciens d’autodéfense locaux ayant attaqué la base de l’armée nationale une semaine auparavant, les soldats des forces armées nationales, sur ordre du préfet, ont commis de multiples exactions sur la population civile : des habitations pillées, des commerces vandalisés, des femmes violées, etc.
Les organisations humanitaires, de leur côté, menacent de quitter la ville d’Obo si les exactions contre la population continuent.
“La population civile ne bénéficie d’aucune assistance humanitaire parce que les organisations humanitaires n’ont pas les garanties sécuritaires nécessaires pour travailler dans la ville, et la plupart de cette population est dans la brousse”, indique un humanitaire local.
Contactés par la rédaction, certains habitants accusent le préfet d’avoir poussé les soldats FACA à commettre des exactions sur la population civile, qu’il accuse d’être complice des miliciens d’autodéfense AZANDE ANI KPI GBE.
Pour l’heure, il y’ a n’y école, ni marché à Obo, et la ville ressemble à une ville quasiment morte, où règne le désordre.
Rappelons que le lundi 13 mars dernier, les miliciens d’autodéfense AZANDE ANI KPI ont exigé le départ du préfet du Haut-Mbomou, l’accusant de complicité avec les rebelles, ce qu’il a catégoriquement nié. Par contre, le préfet, de son côté, accuse les élus locaux d’avoir collaboré avec les miliciens d’autodéfense pour créer le désordre dans sa localité administrative
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