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Centrafrique : 7 avril, un contexte hors norme pour la journée mondiale de la santé

Rondpoint du quatrième arrondissement de Bangui. Photo CNC / Mickael Kossi.
Rondpoint du quatrième arrondissement de Bangui. Photo CNC / Mickael Kossi.

 

Bangui ( République centrafricaine ) – Chaque année, l’organisation mondiale de la santé (OMS) célèbre plusieurs événements sur le thème de la santé, comme la journée mondiale du paludisme ou encore celle de la vaccination contre la tuberculose par exemple. La journée mondiale de la santé fait partie des huit campagnes annuelles que l’OMS met en place.
Cette année, ce jour qui se veut habituellement célébrer de manière festive autour d’activités qui rassemblent et qui permettent de promouvoir le thème retenu, va indéniablement lui aussi faire les frais du coronavirus, appelé aussi COVID-19. Il n’y aura donc pas de colloques, pas de séminaires, pas de réunions de sensibilisation, ni de rassemblements ou de marches symboliques.

Pour l’année 2020, le thème retenu est la promotion de la santé !Si l’on considère que la promotion de la santé consiste à agir sur la responsabilité sociale et donc sur les différents partenaires pour permettre d’accroitre les capacités communautaires, il a été choisi à point nommé à la vue du contexte actuel de crise sanitaire. En effet, si l’individu reste au centre de cette démarche, cette stratégie doit lui permettre d’agir en faveur de la santé dans et avec sa communauté. C’est tout le sens des mesures préventives ou barrières qui ont été édictées par l’ensemble des continents et pays touchés de plein fouet par cette pandémie de coronavirus sans précédent. Chacun à son niveau peut agir pour endiguer la propagation de ce fléau ! Et ce sont bien l’ensemble de tous ces gestes individuels au quotidien, de la vigilance et de la surveillance de chacun d’entre nous sur ses proches et le respect des mesures de bon sens qui vont nous permettre d’éviter le pire en attendant qu’un remède, un vaccin ou l’éclair divin n’en vienne à bout !Les déterminants de la santé sont nombreux. Ils relèvent de la personne, bien entendu, mais ils sont aussi d’ordre relationnel ou environnemental, étroitement liés à la culture, au travail, à la société, etc. Qu’il est dur et frustrant pour un Centrafricain de devoir faire fi de ses us et coutumes ! Abandonner au moins pour un temps sa façon tactile de saluer ses amis, prendre de la distance lorsque qu’une file d’attente se forme, renoncer à faire la fête dans les boites de nuit, autant de déchirements qui pourtant sont essentiels pour soi-même comme pour ses frères et sœurs ! Alors, il n’y a pas de question à se poser et tant pis pour le côté festif de cette journée symbolique, ça attendra l’année prochaine !

Notre pays, si durement touché par les crises successives et les fléaux divers a bien besoin des organisations internationales comme l’OMS ou encore l’institut Pasteur de Bangui ; leur appui en cette période de crise du COVID-19 sera indispensable pour que nos frères et sœurs de Centrafrique ne soient pas terrassés par cette pandémie ! Qui vivra verra !

 

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