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Centrafrique : 300 morts, 200 blessés et 100.000 déplacés, c’est le bilan de violences inouïes fait par le gouvernement et de l’OCHA

Centrafrique : 300 morts, 200 blessés et 100.000 déplacés, c’est le bilan de violences inouïes fait par le gouvernement et de l’OCHA

 

 Les victimes du conflit armé . Crédits : Éric Ngaba. CopyrightCNC
Les victimes du conflit armé . Crédits : Éric Ngaba. CopyrightCNC

 

 

Bangui 31 mai 2017, CNC.

Par Eric NGABA

 

Un bilan 300 morts, 200 blessés et 100.000 déplacés fait peur en République centrafricaine qui connait une résurgence de violence armée durant ce moi de mai dans la région Sud-est. C’est une situation à la fois sécuritaire et humanitaire qui frappe les localités de Bria, Alindao, Bangassou et Mobaye au Sud-est du pays. Dans une déclaration faite à Bangui à la fin de leur mission hier dans les villes de Bangassou et Bria, le ministre des Affaires sociales et de la réconciliation nationale, Virginie Baïkoua, et le Coordonnateur humanitaire en République centrafricaine, Michel Yao s’inquiètent de la situation alarmante qui prévaut dans cette partie du territoire centrafricain.

Les régions Sud-est de la République Centrafricaine notamment Bangassou, Alindao, Mobaye et Bria connaissent une résurgence de conflit armé entre les Antibalak et les éléments rebelles de la Seleka. Cette recrudescence de violence depuis le début du mois de mai crée une situation d’urgence sécuritaire et humanitaire.

Cette situation a poussé la ministre centrafricaine des Affaires sociales et de la réconciliation nationale, Virginie Baïkoua, et le Coordonnateur humanitaire en République centrafricaine, Michel Yao d’effectuer une mission d’évaluation. A la fin de cette mission conjointe, ils ont alerté sur les dangers d’une propagation de la violence.

« La résurgence des derniers foyers de tensions au cours des deux dernières semaines ont fait environ 100 000 nouveaux déplacés, 200 blessés et 300 morts. A ce bilan s’ajoute les maisons incendiées, les réserves alimentaires pillées et les biens saccagés soit autant de besoins nouveaux auxquels la communauté humanitaire devra répondre alors que les ressources financières stagnent », rappellent Le membre du gouvernement et le Coordonateur humanitaire.

Virginie Baikoua et Michel Yao se disent être confrontés à la détresse des populations civiles qui paient le lourd tribut des affrontements armés. Ils ont signalé qu’une multiplication des foyers de tension et des besoins « pourraient mener vers une crise de grande envergure dont les conséquences pourraient être plus graves qu’en 2013 car la réponse humanitaire en République Centrafricaine reste encore largement sous-financée ».

Les stocks ont été vite épuisés en raison du très grand nombre de déplacés dès les premiers jours qui ont suivi les affrontements. Les humanitaires ont fait savoir qu’en pleine saison pluvieuse dans le pays « le besoin humanitaire le plus urgent est la disponibilité des abris ».

D’après le coordonateur des affaires humanitaires, la communauté humanitaire est en train de répondre aux besoins des déplacés à Bangassou ou Alindao où respectivement 14 814 et 14 293 déplacés dépendent plus que jamais de l’assistance humanitaire.

Le Bureau des affaires humanitaires (OCHA) en Centrafrique informe que le financement du Plan de réponse humanitaire de 399,5 millions de dollars n’atteint que 64,8 millions durant les 6 mois.

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