Centrafrique : 24 cadres du ministère des mines formés sur la technique de bases de données.
Bangui 06 janvier 2017, CNC.
Par Eric NGABA
24 cadres du ministère des mines, de l’énergie et de l’hydraulique et stagiaires du Processus de Kimberley ont reçu mardi 3 janvier 2017, leurs parchemins de formation aux outils de bases de données. Ceci après une première phase d’une série de formation en outils de bases de données subie de fin décembre 2016 au début janvier 2017 à Bangui. Cette série de formation est organisée par le projet du gouvernement américain dénommé Droits de Propriété et du Développement du Diamant Artisanal II (DPDDA II).
Le Système de Certification du commerce de diamant en République Centrafricaine a connu des avancées considérables grâce aux efforts des autorités du pays et des acteurs du domaine des mines. Ils sont 24 cadres, techniciens et stagiaires à recevoir le mardi dernier leurs certificats de fin de formation de bases de données. En effet, dans le cadre de la mise en place d’un système de suivi de la production du diamant conformément au Système de Certification du Processus de Kimberley, le projet Droits de Propriété et du Développement du Diamant Artisanal II (DPDDA II) appui le ministère des mines, de l’énergie et de l’hydraulique dans l’opérationnalisation du Centre de Gestion des Informations Géo-Scientifiques et des Statistiques Minières (CGIGSM).
«Depuis 2007, le gouvernement des Etats unis d’Amérique accompagne notre pays dans la formalisation du secteur minier artisanal du diamant. De nombreuses activités ont été réalisées relevant tant du domaine minier que du domaine post minier. La réhabilitation et l’équipement du centre de gestion des informations géo scientifiques et de statistique minières qui nous permet de garantir la durabilité de nos archives minières. Au nom du gouvernement, je voudrais adresser nos sincères remerciements pour cette offre fraternelle qui vient une fois de plus renforcer les liens d’amitié qui existent si heureusement entre la République Centrafricaine et les Etats-Unis. Ce geste à travers le projet DPDDA phase 2 témoigne sans nul doute de la volonté du gouvernement américain à nous soutenir dans notre quête de développement qui a grandement besoin de l’appui de la communauté internationale » se réjouit le ministre des mines, de l’énergie et de l’hydraulique, Léopold Mboli Fatran.
Le Centre de Gestion des Informations Géo-Scientifiques et des Statistiques Minières (CGIGSM) est une structure stratégique du gouvernement centrafricain en matière de collecte et de gestion scientifique de bases de données et statistiques minières. C’est dans cette perspective que cette structure a bénéficié d’un appui multiforme de la première phase du projet dit DPDDA I en février 2011. La réhabilitation, équipements en matériels et formations ont matérialisé cet appui. Les récents conflits militaro-politiques et les pillages menés par la coalition rebelle de la seleka ont fortement endommagé cette structure.
Plusieurs matériels informatiques ont été emportés et d’autres vandalisés. Le ministre Léopold Mboli Fatran a interpellé les cadres de son département de faire preuve de professionnalisme à travers ces acquis. « Je vous demande donc de mettre cet acquis à la disposition de votre ministère, de faire preuve de professionnalisme, d’être capable de traiter les données pour le développement harmonieux de vos activités. Je veillerais personnellement à ce que les données collectées et stockées dans cette cellule ne soient détournées de leurs objectifs pour servir d’autres intérêts », a ajouté le membre du gouvernement.
Compte tenu de l’importance stratégique du CGIGSM dans la traçabilité de la production et de la commercialisation des diamants bruts, le projet DPDDA phase II a encore procédé à sa réfection et à son rééquipement.
Les équipements fournis sont constitués d’ordinateurs, des logiciels, de tablets, et de GPS servant au renforcement de la capacité technique du ministère des mines, de l’énergie et de l’hydraulique sur la base de transfert de méthodologie et de techniques appropriées selon l’activité du plan de travail annuel. Durant la phase du projet DPDDA II, les équipements sont utilisés pour la mise en œuvre des activités programmées dans le plan de travail annuel.
Ce plan de travail est axé sur la numérisation des données historiques de la commercialisation du diamant pour la période de 2006 à 2015, le géo-référencement des chantiers des artisans miniers dans les zones conformes, la mise en place des petites unités d’émission des cartes d’artisans exploitants et ouvriers dans les directions préfectorales et services préfectoraux des mines, l’amélioration de la gestion des bases de données de production et de commercialisation des zones conformes , la reconstitution et la mise à jour de la base de données des artisans miniers (zone DPDDA1), et la mise à jour par le cadastre minier des zones conformes en vue de clarifier leurs impacts sur le dynamique de l’exploitation artisanale actuelle.
Il faut noter que cette série de formation se poursuivra de janvier à juin 2017 sur plusieurs thématiques. Pour le premier vice Conseiller de l’Ambassade des Etats Unis à Bangui, Mathieu Victor Cassetta, le souci du projet DPDDA est de voir chaque citoyen centrafricain se développer et le gouvernement américain est disponible à soutenir le programme du développement de la République Centrafricaine.