Yaoundé (CNC) – Le gouvernement camerounais n’est pas disposé à reconnaître pleinement la crise de la NWSW, qui aggrave le conflit et fait fuir les donateurs humanitaires. Si rien n’est fait, le financement de nombreuses ONG opérant dans ces zones sera épuisé à la fin du mois.
Alors que les organisations humanitaires épuisent toutes leurs ressources, la situation humanitaire se détériore rapidement.
Un rapport d’Alexandra Lamarche et Alanna Fox de Refugees International sur l’état de la réponse humanitaire à la crise actuelle dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (NWSW) au Cameroun, qui sera publié dans les prochains jours, s’appuie sur quelque 25 entretiens avec des membres du personnel d’organisations non gouvernementales locales et internationales (ONGI), des fonctionnaires de l’ONU et des représentants d’ambassades internationales pour examiner les racines du conflit dans la SNTC, un combat qui dément la réputation du Cameroun comme un îlot de stabilité relative dans une région en proie à un conflit.
Poussé par les tensions entre la région anglophone et le reste francophone du pays, le conflit au Cameroun, qui a commencé en octobre 2016, a déplacé au moins 530 000 personnes et tué au moins 1 800 d’autres.
Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (BCAH), quelque 1,3 million de personnes ont besoin d’aide. L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a documenté de nombreux problèmes de protection et des violations des droits de l’homme, notamment l’incendie de biens, les enlèvements, le viol et les agressions sexuelles, le travail et les mauvais traitements des enfants, et les arrestations illégales. L’incapacité de l’État camerounais à s’engager efficacement dans la NWSW a créé une lacune dans la réponse humanitaire que les donateurs et les gouvernements étrangers doivent encore combler.
Alors que le gouvernement camerounais n’est pas disposé à reconnaître pleinement la crise dans son pays qui aggrave le conflit et fait fuir les donateurs humanitaires. Si rien n’est fait, le financement de nombreuses ONG opérant dans ces zones sera épuisé à la fin du mois.
CNC