AVANT D’ALLER SE TENIR DEVANT LES ENFANTS D’AUTRUI, IL FAUT EN AVOIR LES COMPÉTENCES ET LES QUALITÉS NECESSAIRES.
Je ne le dirai jamais assez, on ne badine pas avec la science. L’université est le monde de la science et surtout de l’excellence.
Pour y parvenir, il faut alternativement mais synergiquement, chez l’étudiant, de la patience et de l’endurance, et chez l’enseignant, de la conscience.
Conscient de cette vérité première, et avant d’aller se tenir dans un amphithéâtre d’une Faculté, devant les enfants d’autrui en quête de connaissances, l’enseignant s’enferme et se prépare, ce qui lui permet d’être compétent, surtout à l’aise quand il enseigne et lui permet d’offrir aux étudiants la possibilité de bien comprendre et assimiler les cours.
La vie professionnelle d’un enseignant ne se limite donc pas seulement aux seules heures de cours qu’il dispense. Il y a aussi et surtout des heures, beaucoup d’heures d’ailleurs, de travail solitaire, souvent à la maison, la nuit, tôt le matin, la journée. C’est la phase où l’enseignant se retrouve seul, dans le calme pour réfléchir, douter de ses connaissances, parcourir, lire, tout en les confrontant, différents ouvrages, manuels et articles scientifiques, en recueillir une meilleure substance scientifique avant de faire le montage et l’actualisation du cours à dispenser. Les enfants d’autrui ont droit à l’éducation mais davantage droit a de bons enseignements.
Dans la société, tout commence à l’école ; tout part de l’école, l’école de la République, pas l’école de la facilité ou des raccourcis. Valorisons et respectons l’école.
Chez nous, beaucoup reste à faire, au-delà du refrain politique et électoraliste selon lequel l’éducation serait la priorité des priorités.
L’enseignement dans mon cher pays relève pour l’instant du sacerdoce : Maitre-Assistant à l’université de Bangui, je gagne actuellement 340.000 F CFA par mois, quand bien même formé à l’Université de la Sorbonne à Paris. Il faut que ça change, pas pour moi mais pour tous les enseignants de la maternelle au supérieur, en passant par le secondaire. Il n’ y a pas de raison que cela ne change pas.
Dr Dominique Désiré ERENON