Bangui se prépare à une Bataille Contre les Hausses de Prix et les Surtaxes
Selon Nelson Mandela , “La protestation est un droit fondamental lorsque l’injustice devient la norme”. Justement, la société civile centrafricaine se mobilise une fois de plus pour exprimer son mécontentement face à la gestion de l’électricité et la hausse des taxes gouvernementales.
Depuis plusieurs années, les habitants de Bangui et de ses environs subissent régulièrement des coupures d’électricité et une répartition inégale de l’énergie. Face à cette situation impactant leur quotidien et l’économie du pays, le Groupe de travail de la société civile (GTSC) appelle à une manifestation ce vendredi.
Selon Paul Beninga, porte-parole de la GTSC, cette mobilisation ne concerne pas seulement l’électricité mais vise également à dénoncer la flambée des prix et les hausses de taxes du gouvernement.
Les Centrafricains se sentent de plus en plus opprimés par ces mesures qui affectent leur pouvoir d’achat et leur qualité de vie. Paul Beninga souligne :
« Nous avons vu le prix des hydrocarbures à la pompe augmenter de plus de 50 %. Nous sommes restés silencieux. Aujourd’hui, vous allez au marché, le prix de la nourriture a considérablement augmenté. Nous sommes restés silencieux. Ils ont encore augmenté les taxes».
La colère monte également en raison du manque de transparence des autorités.
« Ce qui nous choque, c’est le comportement insolent des dirigeants qui refusent de communiquer », dit Monsieur Paul Beninga.
En effet, les témoignages des habitants de Bangui illustrent l’impact concret de ces enjeux sur leur vie quotidienne. Jeanne, une mère de famille, se plaint des coupures d’électricité constantes :
« C’est très difficile de vivre dans ces conditions. Mes enfants ne peuvent pas étudier le soir et je perds souvent de la nourriture dans mon réfrigérateur à cause des coupures. Même la vente de l’eau glacée ne fonctionne plus. Nous sommes à sec ».
Cette manifestation, prévue le 12 avril, vise à refléter la frustration généralisée de la population centrafricaine. Les organisateurs s’attendent à une mobilisation massive pour faire entendre leurs revendications.
« Nous appelons tous les citoyens conscients de l’urgence de la situation à nous rejoindre », déclare Paul Beninga.
Outre les problèmes d’électricité, la question du coût élevé de la vie est au premier plan des préoccupations des manifestants. La hausse des prix des biens de première nécessité pèse lourdement sur les ménages les plus vulnérables.
« Ces augmentations successives nous mettent à genoux. Nous ne pouvons plus subvenir aux besoins de notre famille », se lamente Fatou, vendeuse sur le marché KM5.
Quant à la cascade de taxes imposées par le gouvernement, elle ne fait qu’exacerber la situation.
« Les employés paient déjà des impôts sur leur salaire, mais à chaque transaction, nous sommes à nouveau imposés. C’est injuste et insupportable », s’insurge Marius, enseignant.
La frustration croissante de la population est également alimentée par le manque de transparence des autorités. Les promesses de réhabilitation des infrastructures électriques restent souvent lettre morte et les citoyens se sentent abandonnés par leurs dirigeants.
« Nous avons accepté des coupures d’électricité temporaires, mais elles se poursuivent sans explication. C’est un mépris total pour les gens », dénonce Sylvie, commerçante.
Face à ce mécontentement généralisé, la manifestation de vendredi s’annonce comme un moment crucial pour le pays. Les organisateurs espèrent que leur mobilisation sera entendue et que des mesures concrètes seront prises pour améliorer la situation.
« Nous sommes déterminés à poursuivre le combat jusqu’à ce que nos revendications soient satisfaites », conclut Paul Beninga .
Par Anselme Mbata
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