Au cœur de la crise : la correspondance explosive de la milice AZANDE ANI KPI GBE à la Minusca
Bangui, 05 octobre 2023 (CNC) – Dans une lettre adressée au Chef de Bureau de la MINUSCA basé à Obo, le groupe d’autodéfense AZANDE ANI KPI GBE expose vigoureusement sa position face aux allégations de la mission onusienne. Cette correspondance, datée du 27 septembre 2023, détaille les préoccupations du groupe, ses reproches envers la MINUSCA, et affirme son engagement inébranlable envers la défense de l’intégrité territoriale et de la dignité de la population du Haut Mbomou.
Depuis plus de huit ans, la MINUSCA est présente dans le Haut-Mbomou, mais selon la milice AAKG. Au lieu de contribuer à résoudre la crise, elle aurait adopté une position ambiguë qui favorise les rebelles de l’UPC (Union pour la Paix en Centrafrique) basés à Mboki et à Zemio. Les membres de la milice affirment que la MINUSCA n’a pas réussi à désarmer ces groupes rebelles malgré les années de présence dans la région. Ils accusent également la MINUSCA de ne pas avoir agi pour protéger la population civile de l’ethnie Zandé contre les atrocités commises par des rebelles de l’UPC.
Le Groupe AAKG affirme sa décision et sa détermination de mettre fin aux actions odieuses perpétrées par l’UPC d’Ali Darassa et de libérer le Haut-Mbomou de leur emprise. Dans leur lettre, ils expriment leur mécontentement face à l’intimidation de la MINUSCA, qui exige qu’ils déposent les armes. Ils considèrent cette demande comme une audace déplacée, soulignant que leur combat se poursuivra jusqu’à ce que le Haut-Mbomou soit entièrement libéré des rebelles et que l’autorité de l’État soit rétablie dans toutes les villes de la région.
L’AAGK rappelle à la MINUSCA que son rôle principal en République Centrafricaine, notamment à Obo, est de protéger les rebelles de l’UPC et la communauté musulmane. Les membres de la milice estiment que leur action vise à aider l’État à rétablir son autorité dans les villes du Haut-Mbomou sous l’influence de l’UPC depuis des années.
L’organisation insiste sur le respect des principes du Droit International Humanitaire et la protection de la population civile non armée dans le cadre de leur lutte contre l’UPC. Ils rejettent les tentatives de la MINUSCA de les contraindre à accepter des conditions inacceptables, affirmant qu’un civil armé ne peut plus être considéré comme un civil.
La correspondance se termine par un rappel de l’engagement de l’AAKG à défendre l’intégrité de leur territoire, la dignité de leur population et à lutter contre les UPC d’Ali Darassa ainsi que toutes personnes physiques complices de ces rebelles comme le Préfet du Haut-Mbomou ou morale comme la MINUSCA ou gouvernement centrafricain qui tenteront de leur barrer la route s’exposeront devant leurs feux.
Le message de l’AAKG met en lumière la complexité de la situation en République Centrafricaine, où divers groupes armés opèrent depuis des années, défiant les efforts de la communauté internationale pour rétablir la stabilité. La lettre souligne également le désir de la population locale de retrouver la paix, la sécurité et l’autorité de l’État dans leur région.
La MINUSCA et les autorités centrafricaines doivent maintenant tenir compte de ces préoccupations et travailler ensemble pour résoudre cette crise qui perdure depuis trop longtemps dans le Haut-Mbomou. La voie de la paix et de la stabilité semble encore incertaine, mais la correspondance de l’AAKG rappelle à tous les acteurs impliqués que la quête de la paix est la priorité ultime.
Par Fidèle ZEGUINO
Correspondant du CNC dans le grand sud-est
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