Après la prise de Mboki par les miliciens azandés, un renfort des forces de l’ordre en provenance de Bangui tourne au fiasco

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Mboki : un renfort des forces de l’ordre déployés depuis  Bangui tourne au fiasco

Après la prise de Mboki par les miliciens azandés, un renfort des forces de l’ordre en provenance de Bangui tourne au fiasco
Image d’illustration de la population en fuite .

 

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Après une violente attaque de la ville de Mboki la semaine dernière par les miliciens azandés, un renfort dépêché depuis Bangui tourne au fiasco, soulignant l’impuissance tactique des forces de l’ordre.

 

En effet, depuis près d’une semaine, la ville de Mboki, située dans la préfecture du Haut-Mbomou, au sud-est de la République centrafricaine, est menacée par les miliciens azandés. Ces derniers ont attaqué la ville sans rencontrer de résistance significative des forces de l’ordre, en raison du faible nombre de soldats des Forces armées centrafricaines (FACA) et de Casques bleus présents sur place. Cette situation expose les difficultés du gouvernement à maintenir la sécurité dans cette région reculée du pays.

 

L’attaque et la prise partielle de Mboki résulte d’une stratégie bien pensée des miliciens azandés. Entre le 30 avril et le 3 mai, ils ont lancé des attaques à Zémio, une ville voisine, attirant les renforts des FACA et des mercenaires russes du groupe Wagner. Ce déploiement massif à Zémio a vidé Mboki de ses défenses, permettant aux miliciens d’attaquer la ville sans difficulté.

 

Pour tenter de renforcer les positions des forces de l’ordre dans la ville, , le gouvernement a organisé une opération de renfort depuis Bangui. Environ 200 soldats, gendarmes, policiers et mercenaires russes ont été transportés par des hélicoptères affrétés par le groupe Wagner. Mais cette tentative tourne au fiasco. L’aérodrome de Mboki, sous contrôle des miliciens, était inutilisable, car tout atterrissage exposait les troupes à des tirs. Une autre option, déposer les renforts à Obo pour rejoindre Mboki par la route, a également été abandonnée, faute de véhicules des troupes disponibles à Obo. Les hélicoptères ont donc dû retourner à Bangui avec l’ensemble des troupes….

 

Cet échec révèle des failles logistiques et tactiques majeures. Les miliciens azandés, estimés à plusieurs centaines près de Mboki, ont su exploiter les mouvements de leurs adversaires. Leur stratégie consiste à fixer les forces gouvernementales dans une zone, comme Zémio, pour frapper ailleurs, comme à Mboki. Les routes entre Zémio et Mboki, bloquées par les miliciens, empêchent tout déplacement terrestre des FACA et des mercenaires russes, rendant le renfort de Mboki particulièrement complexe la semaine dernière….

 

Au-delà de Mboki, les ambitions des miliciens azandés semblent s’étendre. Des informations indiquent qu’ils ciblent désormais Bangassou, et peut-être à terme Rafaï, Djemah, voire Bambari. Cette progression graduelle menace de déstabiliser tout le sud-est du pays. Les FACA et leurs alliés russes, déjà en sous-effectif, peinent à contenir cette avancée, d’autant que leur dépendance aux hélicoptères limite leur mobilité face à des routes impraticables ou contrôlées par l’ennemi….

 

Cet épisode met en évidence les limites de la politique sécuritaire du gouvernement, qui repose largement sur le groupe Wagner. Malgré leur présence, les mercenaires russes n’ont pas su anticiper ni contrer les tactiques des miliciens. Cette dépendance à des forces extérieures, combinée à un manque de coordination et de moyens logistiques, affaiblit la capacité de l’État à répondre aux menaces. La population de Mboki, privée de services de base, subit les conséquences de cet échec, tandis que la menace d’une escalade régionale grandit….

 

Ceci dit, la perte partielle de Mboki et l’échec du renfort depuis Bangui traduisent un revers majeur pour le gouvernement centrafricain. Incapable de reprendre la ville face à des miliciens azandés mieux organisés, il voit sa stratégie sécuritaire, centrée sur Wagner, s’effriter. Si cette dynamique se poursuit, avec des attaques potentielles sur Bangassou ou au-delà, la stabilité du sud-est pourrait être encore plus compromise, accentuant la pression sur un État déjà fragilisé….

 

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