À Zoukombo, l’école s’effondre , Touadéra et Zingas privent les enfants d’éducation

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À Zoukombo, l’école s’effondre , Touadéra et Zingas privent les enfants d’éducation

 

À Zoukombo, l’école s’effondre , Touadéra et Zingas privent les enfants d’éducation
École primaire de Baboua, proche de la commune de Zoukombo

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

À Zoukombo, près de Baboua, l’école s’effondre sous les yeux indifférents de Faustin-Archange Touadéra et d’Aurélien Simplice Zingas. Depuis septembre, les classes de CI et CP2 n’ont plus d’enseignants. Les élèves errent, livrés à eux-mêmes, tandis que l’État délègue l’éducation aux parents. Un scandale révoltant.

 

En effet, à une dizaine de kilomètres de Baboua, dans la préfecture de Nana-Mambéré, en République centrafricaine, Zoukombo pourrait passer pour un coin tranquille. Mais ce village abrite une aberration qui résume l’échec cuisant du système éducatif sous le régime de Faustin-Archange Touadéra. Dans l’école locale, les classes de CI et CP2 – celles où les enfants apprennent à lire, écrire, compter – sont à l’arrêt depuis la rentrée de septembre 2024. Six mois plus tard, en février 2025, rien n’a changé. Les élèves arrivent chaque matin, jouent dans la cour, puis rentrent chez eux, privés d’instruction. Pas de maître, pas de leçons, juste un vide béant qui condamne leur avenir.

 

Le directeur, dépassé, tente de sauver ce qui peut l’être en prenant deux classes sous son aile. Un maître-parent, recruté et financé par les familles elles-mêmes, couvre deux autres classes. Mais l’enseignant censé s’occuper des CI et CP2 ? Introuvable. Depuis le début de l’année scolaire, il a déserté, laissant ces enfants sans guide. Résultat : des dizaines de petits, âgés de 6 à 8 ans, passent leurs journées à s’amuser faute de mieux, sans acquérir les bases essentielles. Septembre, octobre, novembre, décembre, janvier, février : six mois de gâchis. Comment ces élèves pourront-ils passer en classe supérieure l’an prochain ? Qui osera promouvoir des enfants qui n’ont rien appris ? C’est une rupture dans la chaîne éducative, un sabotage pur et simple de leur avenir.

 

Et la responsabilité incombe directement au sommet. Le président Baba Kongoboro , en poste depuis 2016, a transformé l’éducation en un luxe que seules les familles peuvent s’offrir. Sous son règne, le concept des “maîtres-parents” s’est généralisé. Ces enseignants improvisés, payés par les parents faute de fonds publics, sont souvent des villageois avec un niveau scolaire à peine supérieur à celui de leurs élèves. Sans formation pédagogique, sans matériel, ils bricolent des cours rudimentaires, incapables de transmettre autre chose qu’un semblant d’alphabétisation. Selon des rapports locaux relayés sur des plateformes comme ReliefWeb, ce système s’étend bien au-delà de Zoukombo : dans les zones rurales, jusqu’à 70 % des enseignants seraient des maîtres-parents, un symptôme criant de l’abandon de l’État.

 

Mais le tableau ne serait pas complet sans pointer du doigt Aurélien Simplice Zingas, ministre de l’Éducation depuis janvier 2024. Cet homme, dont le CV se limite à un baccalauréat et une tentative avortée d’études de droit, doit sa place à un ralliement opportuniste au camp de Touadéra après des années dans l’opposition. Sa nomination n’est pas un gage de compétence, mais une récompense politique. À Bangui, il multiplie les déclarations triomphantes sur les réseaux sociaux, affirmant que l’école “fonctionne” et que des réformes sont en cours. Pourtant, sur le terrain, c’est le néant. À Zoukombo, il n’y a ni professeurs, ni livres, ni plan. Zingas, lui, préfère parader, lançant des phrases méprisantes  sur les réseaux sociaux : ses enfants, dit-il, “commanderont ceux des autres”. Une insulte à la nation, un aveu de son détachement des réalités du peuple.

 

Car pendant que le ministre et le président s’accrochent à leurs privilèges, la situation empire. Les collèges et lycées ne valent guère mieux : manque de personnel, infrastructures délabrées, programmes au point mort. À Zoukombo, le cas des CI et CP2 n’est que la partie visible d’un désastre national. Touadéra et Zingas ne gouvernent pas ; ils regardent un pays s’effondrer, abandonnant des enfants à l’ignorance. Les parents, eux, n’en peuvent plus de payer pour un système qui ne tient plus debout. Combien de générations sacrifiées avant que la colère ne gronde ? À Zoukombo, l’école meurt, et avec elle, l’espoir d’un avenir meilleur.

 

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