Bangui (République centrafricaine) – La ville de Mboki, chef-lieu de la sous-préfecture de la préfecture du Haut-Mbomou, située à 60 kilomètres à l’ouest de la ville d’Obo a été complètement secouée la semaine dernière après des détonations d’armes automatiques dans la ville. Prise de panique, la population s’est retranchée dans la brousse, laissant la ville complètement paralysée.
Rédigé par Félix Ndoumba
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le lundi 6 février 2023
À Mboki, la ville est complètement paralysée
Jeudi, 2 février 2023, dans la matinée, la ville de Mboki, situé à environ 1214 kilomètres de Bangui, dans la préfecture du Haut Mbomou, à l’extrême sud-est de la République centrafricaine, a été complètement paralysée. Des crépitements d’arme retentissent subitement dans la ville. Durant plusieurs heures, la ville est totalement secouée à fon. La population en débandade, les circulations interrompues, les services administratifs fermés.
Quelques heures plus tard, dans la soirée, les crépitements d’armes automatiques reprennent dans la ville, entraînant la fuite de quelques habitants qui ont décidé de rester chez eux lors des premiers crépitements. Comme si cela ne suffisait pas, le lendemain matin, les tirs reprennent. On ignore toujours les raisons de ces tirs intenses d’armes de guerre.
Nous avons tenté en vain depuis Bangassou de joindre le sous-préfet ou le maire de Mboki, mais la ligne ne passe pas.
Contacté par CNC, un habitant de la ville affirme que ce sont les rebelles de l’UPC, membre de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) qui sont à l’origine de ces tirs d’armes automatiques. Pour l’heure, selon notre interlocuteur, ces rebelles ont érigé des checkpoints sur les grandes artères de la ville de Mboki. D’autres ont exprimé leur volonté d’aller récupérer la ville de Zémio, situé à environ 100 kilomètres.
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Échec du DDRR?
Lors du DDRR (désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement ( initié par le gouvernement à Mboki, une partie de ces rebelles avaient accepté d’y participé, mais d’autres nom. Et les tirs intenses entendus dans la ville depuis jeudi ont été faits par ces derniers.
Rappelant que dans la sous-préfecture de Mboki, de Zémio, etc., les villes sont sous contrôle officieux des groupes armés. C’est eux qui tiennent les barrières, la justice et les maisons carcérales qui sont des conteneurs. Un fonctionnaire de Zémio affirme que si la justice ne peut pas se rendre, le sous-préfet ou madame la présidente de la délégation de la ville font appel aux éléments de groupe armé pour venir les juger eux-mêmes.
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