Birao : renfort des mercenaires russes arrive dans la ville 6 jours  après avoir créé une crise grave à Amdafock entre les soudanais et leurs frères centrafricains  

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Birao : renfort des mercenaires russes arrive dans la ville 6 jours  après avoir créé une crise grave à Amdafock entre les soudanais et leurs frères centrafricains  

 

Birao : renfort des mercenaires russes arrive dans la ville 6 jours après avoir créé une crise grave à Amdafock entre les soudanais et leurs frères centrafricains
À l’aérodrome de Birao, chef-lieu de la préfecture de la Vakaga, située à 1078 km de Bangui. CopyrightCNC

 

Rédigé le 23 septembre 2025 .

Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC). 

 Lundi 22 septembre, les mercenaires russes arrivent en hélicoptère à Birao pour intervenir dans la crise frontalière avec le Soudan qu’ils ont déclenchée en attaquant des éleveurs soudanais sur le territoire national le 16 septembre dernier.

 

Une situation particulièrement bouleversante se dessine dans la préfecture de la Vakaga. Les mercenaires russes qui avaient provoqué une crise humanitaire majeure dans cette région reviennent aujourd’hui en renfort pour prétendument résoudre les problèmes qu’ils ont créés. Cette manœuvre dévoile un schéma parfaitement clair de manipulation du gouvernement centrafricain.

 

Les renforts de mercenaires russes sont arrivés lundi après-midi à Birao par hélicoptère en provenance de la capitale. Cette arrivée intervient quelques jours seulement après que leurs collègues aient déclenché une crise majeure en attaquant des éleveurs arabes soudanais le 16 septembre dernier. Cette coïncidence temporelle n’a rien de fortuit et s’inscrit dans une logique perverse mais efficace.

 

Pour comprendre cette manipulation, il faut revenir sur la chronologie des événements récents. En effet, le 16 septembre, des mercenaires russes avaient quitté leur base de Birao pour se diriger vers Amdafock. En cours de route, à 25 kilomètres de leur destination, ils avaient attaqué sans provocation un groupe d’éleveurs arabes soudanais qui marchaient paisiblement au bord de la route. Cette agression avait fait quatre à cinq morts parmi les éleveurs, les survivants prenant la fuite vers le Soudan.

 

Cette attaque gratuite contre des civils avait immédiatement provoqué des représailles de la part de groupes soudanais. Ces derniers, persuadés que les villageois centrafricains avaient guidé les mercenaires vers les éleveurs, avaient organisé des expéditions punitives contre les populations civiles centrafricaines. Le résultat est aujourd’hui visible : un exode massif qui a vidé la quasi-totalité des villages entre Birao et Amdafock, à l’exception de Matala où se sont regroupés les déplacés.

 

Cette situation de chaos total dans la région frontalière offre maintenant aux mercenaires russes l’opportunité parfaite de justifier leur présence et leur importance. Ils arrivent en “sauveurs” pour résoudre une crise qu’ils ont provoquée, démontrant ainsi au gouvernement centrafricain qu’ils sont indispensables à la stabilité du pays.

 

Cette tactique démontre la perversité du système mis en place par les mercenaires russes. Ils créent délibérément des tensions et des troubles dans différentes régions du pays, puis se présentent comme la solution incontournable pour résoudre ces crises. Le gouvernement de Faustin-Archange Touadéra tombe systématiquement dans ce piège, renforçant ainsi sa dépendance envers ces forces criminelles russes.

 

Le président centrafricain Faustin-Archange Touadera alias Baba Kongoboro semble incapable de fonctionner sans ces mercenaires russes, exactement comme ils l’ont planifié d’ailleurs d’une manière pathétique. Chaque crise qu’ils provoquent devient une nouvelle preuve de leur nécessité, créant un cercle vicieux où leur présence devient de plus en plus indispensable aux yeux des autorités centrafricaines.

 

Cette stratégie s’accompagne d’une violence quotidienne qui frappe aveuglément les populations civiles. Les mercenaires russes tuent régulièrement des innocents sans aucune justification. Un exemple récent dans la préfecture de la Ouaka, ou de la Kemo témoigne de cette violence gratuite. Rappelons le, un pasteur qui revenait de son champ accompagné de son fils avait aperçu des mercenaires russes arriver dans son village de Mala, près de Dékoua.

 

Par prudence, le pasteur avait demandé à son fils de se cacher dans la brousse. Quand les mercenaires russes sont arrivés à son niveau, ils commencent à l’interroger, il a simplement répondu qu’il revenait de son champ. Sans autre forme de procès, ils l’ont fait mettre à genoux et l’ont égorgé  avant que son corps soit calciné sur place par ces mercenaires russes les plus criminels du jamais vu. Cette exécution sommaire d’un innocent montre parfaitement la mentalité de ces mercenaires russes pour qui tuer un être humain n’a pas plus d’importance que d’abattre un animal.

 

Cette violence gratuite s’inscrit dans une stratégie plus large de terreur destinée à maintenir les populations dans la peur. En semant la mort de manière aléatoire, les mercenaires créent un climat d’insécurité permanent qui justifie leur présence “protectrice”. Paradoxalement, ils croient devenir indispensables pour protéger les populations de la violence qu’ils exercent eux-mêmes.

 

Cette tactique fonctionne parfaitement avec un gouvernement qui préfère fermer les yeux sur ces exactions plutôt que de remettre en question sa dépendance envers ces forces étrangères. Le ministère de la Défense continue de publier des communiqués mensongers qui présentent les mercenaires comme des forces de sécurité légitimes, occultant complètement leur rôle dans la création des crises qu’ils prétendent résoudre.

 

L’arrivée de renforts à Birao confirme que cette stratégie va se poursuivre. Les mercenaires russes vont probablement mener quelques opérations spectaculaires contre des cibles soudanaises, permettant au gouvernement de clamer que la situation est sous contrôle grâce à leur intervention. Mais cette “solution” ne résoudra pas le problème de fond : la présence de ces mercenaires russes incontrôlables sur le territoire centrafricain.

 

Cette manipulation cynique transforme la République centrafricaine en terrain de jeu pour des mercenaires russes qui n’ont aucun respect pour la souveraineté du pays ni pour la vie de ses citoyens. Ils créent des crises, tuent des innocents, puis se présentent en sauveurs pour justifier leur présence et leurs contrats juteux.

 

Le gouvernement centrafricain, pris dans cette spirale de dépendance, semble incapable de se libérer de cette emprise. Chaque nouvelle crise renforce sa conviction qu’il ne peut pas se passer de ces mercenaires, alors même que ce sont eux qui génèrent l’instabilité qu’ils prétendent combattre.

 

 

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