Centrafrique : le ministre Maxime Balalou pris en flagrant délit de vol

Rédigé le 23 septembre 2025 .
Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC).
Maxime Balalou, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement centrafricain, a été pris en flagrant délit de vol après avoir détourné un lampadaire solaire appartenant à Énerca, l’entreprise publique d’électricité. L’objet du délit, un bien public, a été installé devant le modeste siège du MCU loué dans le deuxième arrondissement de Bangui, avec une plaque proclamant « Don de votre frère Maxime Balalou ». Un acte qui pousse à s’interroger sur l’impunité des responsables politiques en République centrafricaine.
L’affaire est d’autant plus choquante que le lampadaire, propriété de l’État, a été démonté et déplacé sans aucune autorisation. Au lieu d’éclairer les rues de Bangui, il orne désormais l’entrée d’un bâtiment modeste, siège du parti politique MCU. La plaque apposée sur le mât, « Don de votre frère Maxime Balalou », est une tentative grossière de transformer un vol pur et simple en un geste de générosité.
Les habitants de Bangui n’ont pas manqué de réagir. « C’est un scandale ! Un ministre qui vole un bien public et qui ose l’afficher comme un don, c’est du jamais vu dans notre histoire en Centrafrique ! », s’indigne un habitant du quartier Sango. « On nous parle de développement, mais pendant ce temps, nos infrastructures sont pillées par ceux qui devraient nous protéger », ajoute un autre. Ces témoignages montre clairement la colère d’une population déjà éprouvée par des années de corruption et de mauvaise gouvernance instaurées par le Président criminel Baba Kongoboro Faustin -Archange Touadera.
N’oubliez pas également que Maxime Balalou n’en est pas à son premier fait d’armes. Ancien détenu, il est souvent cité dans des affaires de détournement et de corruption. « Son cousin est un grand voleur, le neveu a repris les habitudes de l’oncle », explique un ex-député du septième arrondissement. « Balalou a toujours agi comme si les lois ne s’appliquaient pas à lui. Ce lampadaire n’est qu’un exemple parmi d’autres ».
Son passage en prison n’a visiblement pas suffi à le dissuader de réitérer. « Un ministre qui vole, c’est un ministre qui trahit la confiance du peuple », déclare un membre de la société civile interrogé par la rédaction du CNC. « Comment peut-on faire confiance à un gouvernement dont les représentants se comportent comme des grands bandits ? ».
Rappelons que ce lampadaire volé est bien plus qu’un simple objet : il est devenu l’exemple parfait d’une impunité généralisée. En République centrafricaine, les cas de corruption et de détournement de biens publics sont légion, mais rarement un responsable osait afficher son méfait avec une telle arrogance.
ENERCA, l’entreprise publique d’électricité, est régulièrement victime de pillages et de sabotage des membres du gouvernement. « Nos infrastructures sont constamment vandalisées ou détournées par des individus qui devraient pourtant les protéger », déplore un cadre de l’entreprise. « Dans ce cas précis, c’est un ministre qui est impliqué. Cela en dit long sur l’état de notre pays ».
Selon le code pénal centrafricain, le vol de biens publics est passible de peines sévères, allant jusqu’à la prison ferme. Pourtant, dans les faits, les responsables politiques bénéficient souvent d’une immunité de fait. « La justice est aux abonnés absents », dénonce un avocat. « Quand un ministre commet un délit, il est rare que des poursuites soient engagées contre lui ».
Dans le cas de Maxime Balalou, la question se pose : la justice osera-t-elle agir, ou ce lampadaire restera-t-il le symbole d’une impunité bien installée ?
L’installation de ce lampadaire devant le siège du MCU est perçue comme une provocation. « Ils nous prennent pour des idiots », s’exclame un jeune activiste de la société civile centrafricaine. « Non seulement ils volent, mais en plus ils nous narguent en affichant leur forfait ».
La population attend désormais une réaction des autorités. « Si rien n’est fait, cela voudra dire que la loi ne s’applique pas aux puissants », prévient un habitant. « Et dans ce cas, à quoi bon voter ? À quoi bon croire en un État de droit ? .»
L’affaire Maxime Balalou est un test pour la justice centrafricaine. Si le ministre s’en sort sans conséquences, cela enverra un message clair : en République centrafricaine, on peut voler en toute impunité, surtout si on est bien placé.
Ce lampadaire, détourné et rebaptisé « don », est bien plus qu’un simple objet. Il est le symbole d’un système où les responsables politiques se comportent en seigneurs féodaux, confisquant les ressources de l’État pour leur profit personnel.
La balle est désormais dans le camp de la justice. Agira-t-elle, ou laissera-t-elle Maxime Balalou s’en tirer une fois de plus ?
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