José Richard Pouamby : le président du HCC qui s’autorise ce qu’il interdit aux autres

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José Richard Pouamby : le président du HCC qui s’autorise ce qu’il interdit aux autres

 

José Richard Pouamby : le président du HCC qui s’autorise ce qu’il interdit aux autres

 

Rédigé le 02 octobre 2025 .

Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC). 

  José Richard Pouamby , le chef du Haut Conseil de Communication prêche la neutralité pour Pabandji tout en ayant lui-même affiché publiquement son appartenance au parti au pouvoir lors de son précédent mandat.

 

José Richard Pouamby vient de donner une leçon de morale d’une hypocrisie déconcertante. En sanctionnant Didier Martial Pabandji pour ses prises de position publiques, le président du Haut Conseil de la Communication (HCC) oublie commodément ses propres écarts passés, quand il proclamait haut et fort son militantisme pour le MCU, parti au pouvoir.

 

“Un haut conseiller n’est pas un simple citoyen de la République”, déclare solennellement José Richard Pouamby dans son interview sur la radio Ndèkè – Luka. Cette phrase sonne particulièrement creux dans la bouche d’un homme qui, lors de son mandat précédent, avait publiquement affiché son rattachement politique sans que cela pose le moindre problème à sa conscience d’alors.

 

Quand CNC avait souligné cette contradiction il y’a quelques mois, José Richard Pouamby s’était défendu en invoquant précisément son statut de “Centrafricain ordinaire” ayant le droit de faire de la politique. “Je suis d’abord Centrafricain avant d’être président du HCC”, argumentait-il alors pour justifier ses positions partisanes. Cette défense d’hier contredit exactement les reproches d’aujourd’hui contre Pabandji.

 

L’amnésie sélective de Pouamby atteint des sommets quand il explique que “le conseiller n’a pas le droit de prendre des positions publiques sur les affaires de la cité”. Cette règle d’or qu’il brandit aujourd’hui, où était-elle quand lui-même violait allègrement ce principe de neutralité ? Cette double mesure témoigne d’une conception très personnelle de la déontologie institutionnelle.

 

Sa déclaration selon laquelle Pabandji a commis un “parjure” prête à sourire quand on connaît son propre parcours. Car enfin, qui a trahi son serment le premier ? Celui qui répond à des attaques personnelles ou celui qui transforme sa fonction en tribune politique partisane ? Cette question mérite d’être posée avec la même véhémence que José Richard Pouamby  met à poursuivre son collègue.

 

Mais c’est son interview sur la radio Ndèkè – Luka, particulièrement une partie en langue nationale  qui dévoile le fond de sa pensée avec une franchise involontaire. Le président du HCC a fini par avouer ce qui le dérange vraiment chez Pabandji : non pas ses prises de position en tant que telles, mais le fait qu’il ait osé critiquer “nos autorités” en les qualifiant de personnes “qui ne comprennent rien ”, allant jusqu’à les traiter de “Boubourou”.

 

Cette révélation tardive éclaire d’un jour nouveau la sanction infligée à Pabandji. Il ne s’agit plus d’une application neutre du règlement intérieur, mais d’une réaction épidermique face à des critiques qui touchent au pouvoir. Pouamby se dévoile ainsi comme le gardien zélé d’un régime qu’il refuse de voir attaqué, même légitimement.

 

L’ironie de la situation atteint son comble quand on réalise que ce même homme avait pris des positions publiques bien plus compromettantes lors de son précédent mandat. Ses déclarations d’appartenance au parti au pouvoir n’avaient provoqué aucune sanction de sa part contre lui-même. Mais dès que Pabandji s’en prend aux “autorités”, les sanctions pleuvent avec une rapidité suspecte.

 

Cette sélectivité dans l’indignation trahit la véritable nature du problème. Pouamby ne sanctionne pas l’expression publique d’opinions politiques en général, il sanctionne spécifiquement les critiques dirigées contre le gouvernement qu’il sert officieusement. Cette distinction fondamentale transforme le HCC en organe de protection du pouvoir plutôt qu’en institution de régulation impartiale.

 

L’expression “nos autorités sont des boubourou ” utilisée par Pouamby mérite également attention. Ce possessif trahit une identification personnelle au pouvoir qui explique sa réaction disproportionnée. Pour lui, critiquer le gouvernement revient à l’attaquer personnellement, d’où cette colère qui transperce son masque de neutralité institutionnelle.

 

L’aveu involontaire du président du HCC sur la radio Ndèkè – Luka constitue une confession publique de partialité. En expliquant que c’est spécifiquement la critique des “autorités” qui l’a poussé à réagir, il reconnaît implicitement que sa fonction de régulateur passe après sa loyauté politique. Cette confusion des rôles discrédite totalement l’institution qu’il dirige.

 

Cette approche sélective de la déontologie transforme le HCC en tribunal d’exception où les sanctions dépendent moins de la nature des fautes que de leur cible politique. Pabandji découvre ainsi que certains sujets restent tabous, non en vertu du règlement intérieur, mais en raison des affinités politiques de son président.

 

L’attitude de Pouamby témoigne d’une conception autoritaire de la direction institutionnelle où les règles s’appliquent selon le bon vouloir du chef. Cette dérive managériale transforme le HCC en tribunal d’exception où la justice dépend plus des humeurs présidentielles que de l’application équitable des textes.

 

Cette affaire dépasse largement les querelles personnelles pour interroger le fonctionnement démocratique des institutions de régulation. Comment une autorité peut-elle crédiblement sanctionner des comportements qu’elle a elle-même adoptés ? Cette question fondamentale mérite une réponse claire et publique.

 

L’institution souffre de cette gestion à deux vitesses où les mêmes fautes sont tantôt tolérées, tantôt sanctionnées selon l’identité de leurs auteurs. Cette incohérence sape la crédibilité du HCC et transforme ses décisions en règlements de comptes déguisés.

 

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