Mégacité, mégapole, méga-université : trois ans après les “méga-promesses” de Touadera, que reste-t-il ?

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Mégacité, mégapole, méga-université : trois ans après les “méga-promesses” de Touadera, que reste-t-il ?

 

Mégacité, mégapole, méga-université : trois ans après les "méga-promesses" de Touadera, que reste-t-il ?

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 En 2022, le régime annonçait des projets pharaoniques de mégacité, mégapole, méga-université  à 42 milliards de dollars. Bilan : un échec retentissant après 3 ans.

 

Trois années se sont écoulées depuis que Faustin-Archange Touadera et son ministre conseiller Pascal Binda Koyagbélé ont bombardé les Centrafricains de “méga-projets” censés transformer radicalement le pays. Mégacité de Bangui, mégapole moderne, méga-université, Silicon Valley africaine : les superlatifs pleuvaient dans les déclarations officielles. Aujourd’hui, ces “méga-promesses” se sont muées en méga-fiasco.

 

La transformation de Bangui en mégapole était présentée comme le joyau du programme présidentiel. Autoroutes, tramways, zones industrielles ultramodernes : tout était planifié sur le papier. Sur le terrain, les routes demeurent impraticables et aucune infrastructure nouvelle n’a vu le jour. La capitale centrafricaine reste enlisée dans ses problèmes d’équipement de base.

 

La fameuse “Silicon Valley” centrafricaine devait naître à quelques kilomètres de Bangui. Ce village de l’innovation était censé attirer les investisseurs internationaux et placer la Centrafrique sur la carte mondiale de la technologie. Aucun terrain n’a été aménagé, aucun bâtiment construit. Cette Silicon Valley n’existe que dans l’imagination de ses concepteurs.

 

Le projet de méga-université, vitrine du renouveau éducatif, a connu le même sort. L’université de Bangui continue de végéter sans investissement significatif, ses infrastructures se délabrent et les étudiants désertent faute de perspectives. La méga-université promise s’est volatilisée avec les autres chimères du régime.

 

Parallèlement à ces méga-projets urbains, Koyagbélé avait annoncé la création de banques sectorielles révolutionnaires. La Tourougou Banque pour l’armée devait moderniser la gestion des soldes militaires. Les soldats en province continuent pourtant de parcourir des centaines de kilomètres pour percevoir leurs salaires ou dépendent d’Orange Money.

 

La Wali Banque agricole était présentée comme l’outil de transformation du secteur rural. Le coton centrafricain reste en ruine et les producteurs se débrouillent sans aide étatique. Cette banque spécialisée n’a jamais ouvert ses portes.

 

La Masséka Banque pour la jeunesse devait financer l’entrepreneuriat des jeunes. Cette population demeure marginalisée, contrainte à l’exode ou à la débrouillardise. Aucun crédit jeune n’a été distribué par cette institution fantôme.

 

L’ensemble de ces projets était chiffré à 42 milliards de dollars, une somme astronomique pour un pays classé parmi les plus pauvres au monde. Où sont passés ces fonds ? Comment expliquer l’abandon total de programmes présentés comme prioritaires ? Le silence des autorités nourrit toutes les suspicions.

 

L’écart béant entre les annonces tonitruantes et la réalité pose des questions sur la gouvernance du pays….

 

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