Touadera, penses-tu que décréter un deuil national répond vraiment aux attentes des familles du lycée Barthélemy-Boganda, toi et ton équipe, vous exagérez ?

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Touadera, penses-tu que décréter un deuil national répond vraiment aux attentes des familles du lycée Barthélemy-Boganda, toi et ton équipe, vous exagérez ?

 

Touadera, penses-tu que décréter un deuil national répond vraiment aux attentes des familles du lycée Barthélemy-Boganda, toi et ton équipe, vous exagérez ?
Une dizaine des évanouis du drame du lycée Boganda de Bangui déposés directement à la morgue de l’hôpital communautaire

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Touadera décrète trois jours de deuil depuis la Belgique. Les familles endeuillées du lycée Barthélemy-Boganda attendent-elles vraiment ce geste symbolique ?

 

Le 25 juin 2025, le lycée Barthélemy-Boganda de Bangui se transforme en piège mortel. Une installation électrique défaillante déclenche une panique générale parmi les candidats au baccalauréat. Plus de Vingt élèves perdent la vie dans la bousculade, dont dix-sept jeunes filles. Le Dr René Mandi, enseignant-chercheur, meurt aussi dans des conditions suspectes le lendemain. Des vies perdues à cause de la négligence du gouvernement.

 

Depuis son lit d’hôpital en Belgique, Touadera répond par un décret : trois jours de deuil national. Drapeaux en berne, minutes de silence, protocole habituel. Cette réaction administrative peut-elle vraiment consoler les parents qui ont perdu leurs enfants ? Peut-elle apaiser les 5 311 candidats qui ont vécu ce cauchemar ?

 

Le Conseil des ministres du 3 juillet promet une cellule d’accompagnement. Prise en charge médicale gratuite, soutien psychologique, suivi des familles. Mais comment un pays qui lutte contre une épidémie de mpox avec 104 cas confirmés et 878 suspects peut-il tenir ces promesses ? Les engagements gouvernementaux ont-ils déjà été respectés par le passé ?

 

L’enquête judiciaire ordonnée par le président Kongoboro reste dans l’ombre. Personne ne connaît l’état d’avancement du dossier. Aucune information sur les responsabilités de l’entreprise NRK, dont l’installation électrique a causé le drame. Cette absence de transparence interroge : cherche-t-on la vérité ou protège-t-on certains intérêts ?

 

Les responsabilités sont nombreuses et accablantes. Le ministère de l’Éducation a regroupé près de 6000 élèves dans des centres d’examen sans sécurité appropriée. Le ministère de l’Énergie a laissé fonctionner des installations électriques dangereuses. Ces ministères nomment des incompétents aux postes techniques, privilégiant les relations politiques à la compétence. Des gardiens font le travail de techniciens qualifiés. Cette gestion désastreuse tue.

 

Le cas du président du centre de baccalauréat pose des questions. Officiellement mort d’une crise cardiaque le lendemain du drame, des soupçons claires d’empoisonnement circulent après sa réunion avec le ministre de l’éducation et son collègue de l’énergie. En plus de cela, le nombre réel de victimes pourrait dépasser les chiffres officiels, volontairement réduits pour limiter le scandale.

 

La reprise du baccalauréat le 14 juillet pour les centres touchés interpelle. Comment des adolescents traumatisés peuvent-ils se concentrer sur leurs examens ? Le ministère de l’Éducation a-t-il prévu un accompagnement psychologique adapté ?

 

Le conseil des ministres dénonce des “groupes marginaux” qui exploiteraient la tragédie. Ces “groupes marginaux”, ce sont des membres de la société civile qui voulaient manifester en hommage aux victimes. Ils ont été arrêtés et maltraités par les forces de sécurité. Le pouvoir refuse que d’autres prennent la parole sur ce drame : seuls les officiels peuvent s’exprimer.

 

Plus grave encore, le gouvernement transforme cette tragédie en outil de communication. Touadera multiplie les apparitions, se met en scène dans les hôpitaux auprès des victimes et de leurs parents. Cette récupération politique blesse les familles endeuillées qui voient leur douleur exploitée à des fins électorales. Cette propagande déplacée révolte.

 

Touadera et son équipe se trompent s’ils pensent qu’un deuil national peut remplacer l’action concrète. Les parents des jeunes décédés n’ont pas besoin de condoléances officielles. Ils ont besoin de justice, de transparence et de garanties pour que d’autres familles ne vivent pas leur calvaire….

 

 

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