Panique à Obo : la présence des éléments de l’UPC inquiète la population

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Panique à Obo : la présence des éléments de l’UPC inquiète la population

 

Panique à Obo : la présence des éléments de l’UPC inquiète la population
La ville de Obo, dans la préfecture du Haut-Mbomou. CopyrightMinusca

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Depuis une semaine, l’arrivée de mercenaires russes et de soldats centrafricains de l’armée nationale à Obo a semé la panique, poussant la population à se réfugier dans la brousse, les églises et les hôpitaux, paralysant de facto les activités commerciales et administratives de la ville.

 

En effet, il y a une semaine, l’annonce de l’arrivée de mercenaires russes accompagnés de soldats des Forces armées centrafricaines (FACA) à Obo a provoqué un vent de panique. Les habitants, craignant potentiellement des violences avec les miliciens Azandé, ont fui en masse. Certains se sont cachés dans la brousse, d’autres ont trouvé refuge dans des églises catholiques, de temple de l’Église AIM ou à l’hôpital local. Cette peur n’est pas née de nulle part. Avant l’arrivée de ces forces, des rumeurs circulaient en ville : les mercenaires venaient pour désarmer, de gré ou de force, les anciens miliciens azandés intégrés dans l’armée nationale. Les habitants, redoutant que la situation dégénère et les touche directement, ont préféré se mettre à l’abri.

 

« S’ils viennent et que ça tourne mal, c’est nous, la population, qui allons payer le prix », confiait un habitant avant de partir. Beaucoup ont choisi de dormir dans leurs champs, tandis que d’autres se sont dirigés vers des sites des déplacés, comme les églises. Mais, contre toute attente, une cinquantaine de ces ex-miliciens azandés ont accepté de rendre leurs armes sans résistance. Certains d’entre eux ont même pris la fuite dans la brousse, mais aucun incident majeur n’a été signalé à ce moment-là.

 

Face à la fuite des habitants dans la brousse, les hommes de Wagner ont alors donné un ultimatum à la population : sortir de la brousse sous peine d’être considérés comme des rebelles. « Si on vous trouve là-bas pendant notre opération dans la brousse, nous allons vous traiter comme des ennemis », ont-ils averti. Mais cet ordre a semé encore plus de confusion. Beaucoup n’ont pas cru à ces déclarations et ont choisi de rester cachés, méfiants face aux intentions des mercenaires.

 

Puis, d’un coup, samedi dernier, la situation a pris une tournure inattendue. Des habitants, terrifiés, ont commencé à revenir en masse vers le centre ville de Obo, courant pour échapper à un nouveau danger. Selon eux, des éléments de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), un groupe rebelle dirigé par Ali Darassa, ont été repérés dans la brousse, armés et en mouvement. Cette nouvelle a ravivé la panique. « On est partis dans la brousse pour être en sécurité, et maintenant on voit des rebelles qui arrivent. On n’a pas le choix, on revient en ville », explique une femme, essoufflée, tenant son enfant par la main.

 

Ce retour précipité a alimenté une rumeur persistante à Obo : les mercenaires russes joueraient un double jeu. Selon les habitants, des enfants aux personnes âgées, ces derniers auraient intentionnellement instrumenté la présence des éléments de l’UPC pour forcer la population à quitter la brousse. « C’est une tactique pour nous faire sortir. Ils disent qu’on doit rentrer, et en même temps, ils laissent les rebelles nous effrayer. C’est un jeu malsain », s’indigne un jeune homme. La colère gronde dans la ville, où beaucoup accusent les mercenaires de collaborer avec l’UPC, sapant ainsi tout espoir de paix.

 

Aujourd’hui, ce n’est plus seulement la présence des rebelles qui préoccupe les habitants, mais le comportement des mercenaires russes. « On ne comprend plus rien. S’ils disent qu’ils sont là pour nous protéger, pourquoi font-ils ça ? », s’interroge un vieillard, assis devant une église. Cette méfiance généralisée complique la situation à Obo, où la population, prise entre peur et incompréhension, ne sait plus à qui se fier….

 

Alors que la population d’Obo, paniquée, fuyait la brousse pour regagner la ville, les mercenaires russes du groupe Wagner, quant à eux,  ont soudainement démonté leur antenne installée sur le toit de l’église AIM où ils ont été installés. Le lendemain, dimanche 18 mais, vers 9h du matin, ils ont quitté la ville d’Obo sans crier gare. Aujourd’hui, leur absence ramène un semblant de calme, mais l’inquiétude persiste face à la présence des rebelles de l’UPC signalée dans les périphéries. Pendant ce temps, une mission de l’église AIM est partie à Bangui pour alerter les autorités sur les dégâts causés par les Russes aux installations de l’église, laissant Obo dans une paix fragile, teintée de méfiance.

 

 

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