AES : l’armée commune loin d’être prête

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AES : l’armée commune loin d’être prête

 

AES : l’armée commune loin d’être prête

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Annoncée à grand renfort médiatique en janvier dernier, la force armée commune à l’Alliance des Etats du Sahel (AES) se fait attendre.

 

Les trois pays du Sahel ont annoncé le 29 janvier 2025, la mise en place d’une coopération militaire renforcée avec la création d’une force de 5000 soldats destinée à lutter contre le terrorisme. A vrai dire, elle reste encore au stade embryonnaire et va mettre du temps à voir le jour. Car les États-majors des trois armées sont encore à discuter les détails d’une « défense commune souveraine ». Leurs chefs se sont réunis du 8 au 11 avril dernier dans la capitale burkinabè, avec l’objectif « de poser les fondations d’une force militaires unifiée capable de répondre efficacement aux défis sécuritaires persistants dans la région sahélienne ».

 

Qui va commander ?

Le général Oumar Diarra, chef d’état-major général des armées maliennes et président du Comité des chefs d’état-major de l’AES, a concédé le retard à l’allumage de cette armée commune : « Il s’agit de faire un retour d’expérience, d’actualiser nos données et d’avancer vers la constitution effective de cette force. Les orientations politiques sont claires, c’est maintenant à nous, militaires, de travailler sans relâche pour en faire une réalité sur le terrain ». Les chefs d’État-major s’interrogent sur la configuration à donner à cette armée commune : Avec quelle doctrine, quelle organisation ? Surtout qui va la commander ? Et de quel budget et de quelles capacités opérationnelles va-t-elle disposer sachant que l’état des lieux de chacune des trois armées de l’AES ne plaide pas en leur faveur et sachant que les trois pays figurent parmi les plus pauvres du monde, avec des PIB et des taux de croissance très faibles ? Certes, le ministre nigérien de la Défense, le général Salifou Mody, a indiqué que la future armée aura à sa disposition des moyens aériens, terrestres et de renseignements… Mais à quelle échéance ?

 

Développement socio-économique

Pendant ce temps, les groupes armés terroristes (Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM), Etat Islamique au grand Sahara (EIGS) et Boko Hara) poursuivent leurs exactions et le Sahel reste l’épicentre du terrorisme, selon le dernier rapport du groupe de réflexion Institute for Economics and Peace (IEP) publié début mars. En effet, au cours de l’année 2024, plus de la moitié des actes terroristes recensés dans le monde (3885 sur 7555) ont été enregistrés au Sahel, dont une majorité dans les trois pays que sont le Burkina Faso (1532 tués), le Mali (604) et le Niger (930).  Les trois pays continuent d’être les plus touchés, de manière constante, depuis 2017, mais le Niger a enregistré un quasi doublement des décès dus aux actes terroristes au cours des deux dernières « avec une augmentation de 94 % », souligne le rapport.

 

Quand bien même cette armée verrait le jour, les dirigeants des trois pays de l’AES ne peuvent pas et ne doivent pas oublier que la lutte contre le terrorisme passe aussi par le développement socio-économique et l’amélioration des conditions de vie des populations locales. La réussite de cette force reposera enfin, sur son autonomie, la coordination entre États et bien évidemment sur le soutien des populations….

 

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