« Plus rien ne marche” : le cri d’alarme des commerçants de Bangui
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Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
“Il n’y a plus d’argent dans le pays”. Cette phrase, répétée comme un refrain par les commerçants de Bangui, traduit une réalité à ne pas sous -estimer. Dans les marchés désertés, sur les berges du fleuve, la même détresse se lit sur les visages. Bouchers, vendeurs de sable, petits commerçants : tous racontent comment leur quotidien est devenu un combat pour la survie.
Au marché de Lakouanga, le constat est réel: sur environ 200 places disponibles, seuls quelque vingtaine des commerçants de Bangui maintiennent leur activité sur place. Les autres se sont installés dans les rues et les quartiers voisins, à la recherche de clients.
Bertrand, vendeur de viande au marché de Lakouanga, explique ses difficultés : “Un bœuf nous coûte maintenant entre 600 000 et 700 000 francs CFA. Il nous faut quatre jours pour tout vendre. Pendant ce temps, nous devons payer les frais de chambre froide. Mais les problèmes d’électricité nous obligent à dépenser encore plus pour les congélateurs, et c’est très difficile pour nous les commerçants de Bangui de faire face aux exigences des fournisseurs ».
Au marché Sango, situé à quelques mètres du marché Lakouanga, ne connaît plus d’horaires fixes. Les vendeurs s’y installent du matin au soir, attirant une clientèle qui déserte les marchés traditionnels. “Avant, les activités commencent à 17h au marché Sango. Mais maintenant, c’est toute la journée”, déplore Bertrand, l’un des commerçants de Bangui.
Pour le coût de la vie, n’en parle plus. Les prix des produits de base – oignons, viande, légumes – ne cessent de grimper. “Un simple pauvre ne peut même plus acheter de la viande pour toute sa famille “, résume Bertrand. Les commerçants de Bangui supplient les autorités de sortir de leurs bureaux pour constater cette réalité économique qui étouffe la population.
Cette dispersion des vendeurs hors des marchés a des conséquences sur toute la ville. La mairie ne peut plus collecter les taxes des commerçants, et même ces derniers ont de difficulté à écouler leur produits .
Pendant ce temps, sur les berges de l’Oubangui, la situation n’est pas aussi meilleure. Les jeunes plongent sans protection dans les eaux pour extraire le sable, risquant leur vie pour quelques pièces. “Ce ne sont pas des robots, ce sont des hommes que nous devons protéger”, insiste le responsable des vendeurs de sable. Face à l’absence de l’État, l’association prévoit d’ouvrir une pharmacie en 2025 pour soigner ces travailleurs.
En outre, la saison des pluies aggrave les dangers, avec la montée des eaux qui complique l’extraction du sable. Malgré les accusations portée contre eux par certains centrafricains, les vendeurs de sable tentent de maintenir leur activité, promettant plus de transparence pour 2025.
“Le pays traverse un moment très dur”, concluent les commerçants de Bangui. Dans les rues de la capitale, chacun cherche des solutions pour continuer son activité, malgré une économie qui ne donne plus de signes d’amélioration.
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