Les femmes commerçantes de Bangui : entre survie et risque mortel sur les taxis-motos
Par la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique.
À l’aube, au marché Mamadou Mbaïki communément appelé PK5 de Bangui, des Les femmes commerçantes de Bangui s’entassent sur des taxis-motos, perchées dangereusement au sommet de sacs de manioc et de légumes. Ces commerçantes bravent quotidiennement la mort pour nourrir leurs familles, coincées entre l’absence de transport adapté et la nécessité de survivre.
Le choix impossible pour les femmes commerçantes de Bangui
“Si ces femmes commerçantes de Bangui ne prennent pas ces risques pour transporter leurs marchandises, elles et leurs enfants mourront de faim”, explique Antoinette Montaigne, ancienne ministre. “C’est leur seul moyen de survie. Si on les empêche, comment vont-elles nourrir leurs familles ?”
Sans transport de marchandises adapté, Les femmes commerçantes de Bangui n’ont d’autre choix que de s’aventurer sur des motos surchargées. “Vous les voyez traverser plusieurs checkpoints, perchées en équilibre instable sur leurs produits. Un seul faux mouvement et c’est la chute assurée”, observe le professeur Bertrand Tekpa.
Des victimes désignées
Au service de traumatologie de l’hôpital communautaire, ces femmes commerçantes de Bangui constituent une part importante des victimes d’accidents. “Quand la moto a un accident, la femme perchée sur les marchandises atterrit systématiquement sur la tête. Elle casse son cou, endommage son cerveau”, détaille le professeur Tekpa.
Les blessures sont souvent fatales. Sans protection, sans point d’appui stable, ces femmes commerçantes de Bangui sont les premières victimes des accidents. “Elles tombent de plus haut que les autres passagers, l’impact est donc plus violent”, explique un médecin urgentiste.
L’absence d’alternatives pour ces femmes commerçantes de Bangui
Dans une ville qui compte moins de 100 taxis et 70 bus, les femmes commerçantes n’ont aucune solution adaptée pour transporter leurs marchandises. “Il n’existe pas de service de transport de marchandises accessible aux petites commerçantes”, souligne un responsable du ministère des Transports.
Les tentatives d’organiser des transports collectifs ont échoué. “Même les trois-roues, qui seraient plus stables et sécurisés pour le transport de marchandises, sont rares à Bangui”, constate un observateur du secteur.
Un système qui ne cesse de tuer
Les forces de l’ordre, aux points de contrôle, voient passer ces femmes commerçantes de Bangui en danger sans réagir. “Ils se contentent de prendre 200 ou 500 francs et les laissent continuer leur route, sachant pertinemment qu’elles risquent leur vie”, dénonce un témoin.
“Comment ne pas intervenir quand on voit une mère de famille en position si dangereuse ?”, s’indigne le professeur Tekpa. “C’est une forme de non-assistance à personne en danger institutionnalisée“.
La double peine
Ces femmes commerçantes de Bangui subissent une double violence : celle de la précarité économique qui les force à prendre ces risques, et celle de l’indifférence des autorités face à leur situation. “Elles doivent choisir entre mourir de faim ou risquer leur vie sur les routes”, résume Antoinette Montaigne.
Les conséquences dépassent le cadre individuel. “Quand une de ces femmes meurt ou devient invalide suite à un accident, c’est toute une famille qui bascule dans l’extrême pauvreté”, explique un travailleur social.
L’urgence d’agir
“Si ces femmes commerçantes de Bangui ne viennent pas avec leurs feuilles de manioc de l’arrière agglomération, que mangerons-nous ?”, interroge Antoinette Montaigne. Ces commerçantes sont essentielles à l’approvisionnement de la capitale, mais rien n’est fait pour sécuriser leur activité.
Des solutions existent pourtant. “Il faudrait développer un réseau de transport de marchandises adapté, avec des véhicules sécurisés et des tarifs accessibles”, propose un expert en transport urbain. “Les trois-roues pourraient être une solution intermédiaire, plus stable que les motos“.
En attendant ces hypothétiques améliorations, les femmes commerçantes de Bangui continuent leur périlleux ballet quotidien, jouant leur vie à chaque trajet pour assurer la survie des leurs. Une situation qui en dit long sur l’abandon des plus vulnérables par les autorités centrafricaines.
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